mercredi 5 septembre 2007

vivre un 10km

Quand j'écris vivre, c'est essentiellement comment ressentir, considérer psychologiquement un 10km.
D'abord, il faut replacer un 10km dans son contexte.
Si vous prenez ce 10km comme objectif principal, que vous visez soit une place au scratch, un podium, un titre ou une performance, c'est à dire un record personnel, vous avez tout fait pour:
- diététique
- préparation spécifique de 4 semaines par exemple avec de belles séances à allure de compétition
- une dernière semaine comprenant un peu de rappel de vma courte dans une séance allégée à J-5 et des footings légers pour arriver frais à la compétition, c'est ce qu'on appelle communément faire du jus.
Vous abordez la compétition avec les batteries rechargées à bloc, les batteries ce sont à la fois l'énergie des muscles mais surtout un mental préparé pour "péter le chrono".
Vous courez au maximum de vos possibilités et le résultat, c'est la sanction du chrono ou la place, le titre de champion ou rien du tout, pas de record, une place quelconque.
C'est le succès, ça a couronné votre travail, c'est l'échec, vous devez faire un bilan critique et trouver le point faible, le détail qui a fait basculer le résultat du mauvais côté. Ceci doit vous motiver pour rebondir, pour être meilleur une prochaine fois.
Maintenant, considérons ensemble ce que j'ai vécu et ce qu'ont vécu ce week-end mes athlètes. L'objectif de ce journal n'est-il pas la mise en commun d'expériences de plusieurs coureurs qui s'entrainent et qui vivent des hauts et des bas et qui savent ou non relativiser des contreperformances.
Le décor: un 10km couru en pleine préparation d'un marathon d'automne, c'était donc un 10km à 5 ou 6 semaines de l'objectif PRINCIPAL. Voilà ce qu'il faut retenir, cette course est une compétition certes, mais sans réel objectif sinon d'agrémenter un plan qui sans course intermédiaire de préparation pourrait être vécu comme de la répétition de séances connues, archi-connues: vma, spécifique, allures variées, footing de régénération, sortie longue.
Dans 2 semaines nous aurons pour la plupart une autre compétition intermédiaire, ce sera un semi ... d'entrainement.
Pour donc resituer le 10km, pour moi, c'est le remplacement d'une séance de vma longue que je trouve toujours dure à vivre alors que quand on court avec un dossard, on ne se pose pas de question, on essaie d'aller le plus vite possible avec ses capacités du moment.
Si je tenais à faire lire cet article c'est parce que les marathoniens qui ont couru ce week-end, ont eu des réactions diverses en fonction de résultats variés. Je n'avais pas donné de consigne car ce n'était pas pour faire un chrono ou une place qu'on courait mais bien pour S'ENTRAINER.
Pour ma part, mon chrono a été un des plus mauvais depuis des années, en fait à cause du profil du parcours, je n'ai même pas tenu une allure que je tiens à l'entrainement en séance spécifique marathon. Peut-être ai-je aussi une autre excuse, j'avais dans les pattes une semaine d'entrainement marathon très dure; je ne m'en plains pas, d'ailleurs tous les marathoniens, dix-bornards d'un jour étaient au même régime. Un copain a fait sa sortie longue la veille et devait se faire plaisir sur la course, il a battu au sprint un très bon marathonien breton, lui aussi en prépa, le copain termine deuxième avec un chrono modeste, largement une minute de plus que son record personnel. Mais quelle plaisir il a eu ! Un autre qui a vu tout le début de l'année 2006 lui priver de compétition a donc couru ce 10km avec une appréhension car pendant des mois il a souffert de ne pouvoir courir puis il a douté lors de sa reprise; pareil, chrono 1 minute moins bon que son record personnel, mais il a eu un grand bonheur à retrouver ses sensations de compétiteur. D'autres copains ont été déçus, car ils pensaient être "mieux", plus proches de leur anciens "beaux" chronos. Voilà sur quoi, il ne faut pas s'apesantir. C'est dans le même ordre d'idée que l'enquête sur "le ratage de séance". Autant je suis pour bien analyser une course importante"ratée" pour en tirer des enseignements pour progresser, autant je suis pour effacer les pseudo-résultats moyens sur des courses intermédiaires de préparation sur fond de fatigue.
En guise de conclusion, dans 2 semaines nous allons faire un semi, la consigne c'est :
5km de répétition générale du marathon, donc nous partirons à allure marathon et tiendrons le tempo 5 kilomètres et après le ravitaillement, nous nous lacherons pour atteindre notre vitesse de semi-marathon, nous aurons encore pas mal de kilomètres dans les pattes, alors un résultat moyen ne signifirait ... rien!
Désolé si cet article a été pensé, rédigé pour un public très ciblé, des compétiteurs en préparation sont actuellement ma source d'inspiration.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Salut Charlie,
merci Charlie pour le commentaire, message retenue au max de mes possibilités du moment sans faire attention au chrono. Avec les kms engloutie ces derniers jours, je ne m'attend pas à des miracles. Que le plaisir de courir en compagnie d'autres coureurs.
Bye a+.