mercredi 30 décembre 2009

dans le retroviseur

10 Janvier,
A la course de St Grégoire, je fais des photos sur le bord du canal, Christian Delerue le président de notre club la JA Melesse est aussi là pour les photos, c'est une de ses passions. Entre deux passages de coureurs, les appareils sont au repos, nous avons un peu de temps pour discuter, Christian me confie qu'il en a gros sur la patate, ce sera les prémices d'un changement très important pour notre club.

17 Janvier
C'est le cross départemental et je ne me suis pas qualifié. Les "vieux" entraîneurs ne sont là que pour faire nombre pour que les plus jeunes puissent se qualifier, cela tombe bien le dernier qualifié est un copain du club, comme quoi nous avons eu raison de participer, il suffisait qu'un seul de nous soit forfait ou ne termine pas la course pour que Patrick n'aille pas au régional.
La journée a été comme tous les ans un moment de partage de notre passion, avec les vétérans en ouverture, puis alors que les vieux sont à manger et à boire, les plus jeunes fulminent, ils doivent ronger leur frein. Quand ils seront suffisamment âgés ils auront le privilège de rigoler quand les autres sont stressés par la compétition. Je glisse un mot à Christian pour lui dire que ces moments entre nous les gars du club c'est du bonheur et j'aime ces moments là, j'aime mon club.

fin Janvier,
Pour le boulot, passage à Niamey capitale du Niger, puis séjour à Abdijan, dans l'avion du retour, je passe la barre du demi-siècle. Des compagnons de vol qui sont déjà passés par là, me promettent des jours heureux car le regard sur sa vie change. Cette année 2009 est spéciale et je l'apprécie déjà.

7 Février,
Nous avons réuni les copains du club à Melesse, une page est tournée, un bureau entièrement neuf est élu, ce bureau me confie la lourde de tâche de présider le club. Mes amis Bruno Rageau et Thierry Collen seront les chevilles ouvrières, ils assureront respectivement le secrétariat et la gestion financière du club. Françoise Gréhal est chargée dans le bureau de s'occuper plus particulièrement des enfants et des féminines, Patrick Richard et Yves Mottin vont suppléer Thierry et Bruno. Le bureau est fortement teinté "entraînement" car sur 6 membres, 4 sont diplômés FFA spécialisés Hors Stade.

Le soir même je vais participer au Noz Trail à Plourhan l'épreuve qui précède le trail Glazig.
C'est aussi une nouvelle "vie" qui commence car c'est tout simplement la première épreuve que je partage avec un jeune dans une joëllette, c'est mon début dans l'association Dunes d'espoir.
Mes amis Patrice et Jeanlou vont me trouver une tête à faire peur, en effet, l'émotion était là mais les crampes dans tout le corps aussi, car dans la boue, dans les montées techniques, la peur de faire tomber la joëlette m'a fait connaître des moments très difficiles physiquement.

15 février,
Après un voyage d'affaires, sur un autre continent, je retrouvais la joie de partir en famille direction ... Albi, là où mon grand garçon travaillait quelques mois. Nous avons passé une semaine fort sympathique et nous apprécions toujours d'être tous les 6 ensemble.
le 22 février, nous étions sur le chemin du retour vers Rennes, je n'ai pas pu assister aux inters de cross, tant pis, les compétitions peuvent se tenir ... sans moi.

8 Mars,
la JA Melesse se déplace à Sargé Lès Le Mans, pendant l'échauffement je reçois un coup de fil de Karim, il a pété un super chrono au semi de Paris 1h13'25. Dédé et la bande sont mis au courant, le semi de Sargé qui n'était pas un objectif devient un enjeu, il va falloir que les vétérans montrent qu'ils sont toujours verts.
Quelques temps après c'est fait, Dédé fait 1h12 et suivent éric, lolo en 1h13 puis franki en 1h14.
Ces chronos permettent aux gars de gagner par équipe.
Cédric le sénior est derrière mais a lui aussi claqué un record personnel. Thierry et bruno ne sont pas mécontents car c'est un bon semi qui prépare au futur marathon de Cheverny.

12 Avril,
un déplacement professionnel et j'en profite pour voir un ami entraîneur à Villeurbanne. Gérard Palestra et son épouse m'offriront un somptueux repas et nous en profiterons pour discucter ... d'entraînement, des formations d'entraîneurs car Gérard fait partie de l'équipe à Andrezieux pour la FFA. Nous avons en commun la passion de transmettre de vouloir faire progresser les athlètes mais aussi les jeunes entraîneurs.

19 Avril,
marathon avec Dunes d'espoir, c'était super sympa avec par exemple Nicolas dans la joëlette. Cette deuxième expérience a été un moment propice aux échanges avec les parents des enfants avec qui nous courons.

26 Avril,
rien à ajouter à l'article sur le blog du club c'était une belle journée à Acigné.







8 Mai,
depuis plusieurs années maintenant, nous sommes invités à partager le repas des organisateurs de la course de Noyal Pontivy, c'est l' ADN l'association de mon ami Michel Lemercier alias momo. Cette année, j'ai réussi à convaincre babeth mon épouse à venir, elle qui a horeur des courses, j'ai utilisé comme argument qu'il y a des galettes saucisses ou des galettes merguez.
En fait, depuis plusieurs mois, babeth, les enfants et mes amis m'ont préparé une fête surprise !
Cela a donné lieu à un papier qui me tient à coeur les commentaires sont aussi des plaisirs pour moi.

17 Mai,
les copains ont couru le marathon du Mont St Michel, Yves-Marie Quemeneur a fait une vidéo (visible sur le site VO2 run in live que nous apprécions très particulièrement car il y a pas mal de coureurs que nous avons supportés, les copains que j'entraîne de St James, Johnny Delépine et Bruno Charles mais surtout il y a l'arrivée de Cédric Faucon qui tombe dans le bras de Laurent Deshayes et André Sicot, la photo de ces trois là est vraiment très belle.
Pendant ce temps, nous les supporters nous préparons pour l pique-niquer, nous avons planté notre banderole.

31 Mai,
Trail de Guerlédan, avec Jeanlou et patrice, nous avons tout fait ensemble, c'était beau, c'était dur mais qu'est-ce qu'on a aimé ce trail. Il était dans ma planification pour le grand raid de la Réunion.

14 Juin,
grand raid du Morbihan, il fallait que je me mette minable pour connaître les problèmes liés au manque de sommeil, j'ai été gâté, car avec les anti-histaminiques, je n'avais qu'une seule envie, dormir, dormir et dormir.
Je ne ferais pas de commentaire sur le parcours qui n'est pas pour me plaire. Comme je n'ai pas terminé et que j'ai abandonné au bout de 145 km, je ne me sens pas le droit de "critiquer" ouvertement, des mauvaises langues diraient que je cherche de excuses.

20 Juillet,
j'ai passé une semaine avec Marie ma petite dernière aux Arcs, cela m'a permis de m'entraîner en altitude entre 2000 et 2500m d'altitude tiens ça correspond à la montée au volcan de la Réunion et j'ai fait beaucoup de dénivelée tantôt en randonnée tantôt en courant. Je suis redescendu au niveau de la mer avec une sacrée patate. Le mental était excellent en vue du grand raid planifié en Octobre, mes quadris étaient en béton.

mi Août,
des vacances en Crête avec babeth, Pierre et Marie et nous avons bien rechargé les batteries, il n'y a pas à dire, le soleil, les siestes, quelques footings, du travail de gainage, du stretching et beaucoup de lecture de romans c'est bien ça qu'il me fallait. Babeth a fait la même chose sans les footings, sans le gainage et sans le stretching.

Dernier Week End d'août,
nous avons fêté babeth et moi notre "centenaire", toutes nos familles étaient invités, la photo de groupe est bien sympathique comme notre réunion.

1er Septembre
c'est le début de la saison sportive, le club démarre avec de nombreux débutants, les séances du mercredi et du samedi à Melesse sont très appréciées des coureurs mais surtout des entraîneurs, c'est tellement plus agréable quand on anime un groupe nombreux avec des enfants et des adultes.


4 octobre,
Marathon de la côte d'amour avec Dunes d'espoir émotions difficiles à retranscrire, je passe la ligne et les larmes ne cessent de couler, il paraît que même après 10 ans les dunes d'espoir sont toujours autant émus de courir avec les enfants dans les joëlettes. Moi ça ne fait que 10 mois et ça me donne une raison de courir et courir avec. Les coureurs de Dunes atttachés à la Bretagne historique vont créer l'association courir avec .

18 Octobre,
la JA Melesse se déplace en nombre à Reims. Nous rempirons un car entier. Les vétérans conservent le titre de champion par équipe pour la troisième année consécutive. (cumul des chronos des trois premiers de l'équipe)

Patrick Helleux, Laurent Deshayes, André Sicot et thierry collen.
















Il faudra rentrer en car et pendant tout le trajet, beaucoup auront de quoi raconter car ils ont fait de belles courses avec un record personnel pour beaucoup, sur 10km, sur semi ou sur le marathon. J'aurai du mal à prendre le micro car l'émotion me serrait la gorge.

20 Octobre
Cinq jours après Reims, j'ai pris l'avion pour l'île de la Réunion, le grand raid ne m'a pas apporté ce que j'espérais, il me faudra y retourner ... plus tard. Avec mes amis de pas pressés, j'ai eu quand même un très beau séjour sur cette magnifique île, les Réunionais sont adorables, un de ceux-ci m'a demandé si j'étais du coin, il faut dire que mes origines asiatiques peuvent troubler certains, l'île est un métissage ethnique très sympathique.

Le départ du grand raid est à 0h00 le vendreid. La photo est prise le matin quand nous avons dépassé les nuages, c'est à peu près à 2000m d'altitude, c'était magique mais bref car vers 9h30 c'était terminé pour moi, je suis mis hors course. Sur le moment c'était terrible, la déception était immense. Aujourd'hui avec le recul, je suis 100% avec les organisateurs pour plusieurs raisons, il faut respecter la course qui n'est pas du tourisme, autoriser des dépassements de temps c'est dénaturer le raid, c'est en quelque sorte faire comme sur le marathons internationaux où on privilégie le business et on enlève le côté exploit sportif. Là je vais me faire des ennemis mais quand je vois qu'on accepte d'engranger des dollars quitte à ce que des touristes s'arrêtent manger peandant un marathon et reprennent tranquilement à 8 km/h et disent qu'il sont marathoniens cela m'enlève l'envie de courir ... New York, je considère qu'un marathon c'est encore aujourd'hui la recherche de ses limites en course à pied pas en marche alternée. Le grand raid de la Réunion doit rester une course pas une promenade.


11 Novembre
comme tous les ans, nous organisons le test Vameval à Melesse, cette année nous continuons avec l'AG du club et nous faisons un repas avec des grillades gagnées lors du 15km d'Ercée. A l'origine c'était un mouton qui avait été gagné mais les contraintes de temps nous ont fait abandonner l'idée d'un mechoui.

29 Novembre, La Rochelle,
Dernier marathon de l'année, je suis du voyage avec Laurent, Dédé et Cédric. Six semaines après le titre à Reims, les héros sont fatigués, le chronos seront en deçà des désirs de chacun. Je ne vaux vraiment pas la qualif V2 (3h20), mais je termine grâce à mon ami Benoît qui va me "gueuler" dessus à partir du 15ème et ce jusqu'à la fin. De toutes façons, j'ai eu ma bourriche d'huîtres après 3h52 de course "lente".






13 et 20 Décembre,
Deux cross de préparation et deux beaux moments de convivialité, à Pacé puis à Iffendic. Voir le blog du club , ce sont ces moments là avec le voyage à Reims, le repas de notre AG qui me donnent l'envie de continuer avec les enfants, les parents, les filles et les gars qui courent vite ou pas vite, ce n'est pas un problème. Lors du footing de ce matin 30 décembre, j'ai rencontré un garçon qui court vite mais moins vite qu'avant, il m'a dit que j'avais ma place dans les cross, ce qui comptait, même si je me faisais mettre un tour, c'est toujours d'avoir le plaisir de courir quelle que soit la vitesse. Nous nous sommes dit au revoir et nous nous verrons au départemental à Bruz, lui peut encore faire un podium en sénior, moi je ferai en sorte d'en mettre quelques uns derrière moi.

24 Décembre,
Julien est revenu pour les fêtes, la famille est à nouveau réunie. Demain nous tournerons la page de 2009, nous allons attaquer 2010 et je promet à ceux qui me sont chers que je chercherai l'équilibre (famille, travail, course à pied). Le mathématicien dirait, la bonne équation. Le cuisinier trouverait la justesse de goût grâce à un savant dosage.

Une part de rêve, une part de passion, une part de tendresse, une part d'amour, une part de sagesse, beaucoup de sourires, un peu de larmes, de la sueur, du plaisir, du bonheur ...
2009 m'a apporté beaucoup je n'ai pas relaté mes plus grandes déceptions, elles disparaitront rapidement je l'espère. 2010 sera encore source de bonheur.

la peur de perdre

Certes, il y a des passionnés de course à pied, certains même ont les signes apparents des "addicts" , ils mangent pour ne pas prendre, ils pensent course à pied, ils respirent course à pied, ils regardent le calendrier et vérifient qu'il n'y a pas une course à ne pas rater; pendant ce temps il y a ceux qui regardent l'année passée pensent à ces moments de fêtes, certains n'ont pas la chance d'être avec leurs proches, pire ils n'ont pas de proches, ils sont seuls. Si vous avez la chance d'avoir une, deux trois personnes autour de vous, prenez le temps de faire un break, si, si, vous pouvez vous sevrer, ils sont là pour vous aider.
Arrêtez de vous dire, "si je ne m'entraîne pas je vais perdre ! "
il y a la version plus "light", il y a ceux qui lèvent le pied, qui culpabilisent ils se demandent comment en ne courant que très peu "ne pas trop perdre !"

P..., il y a eu dans le passé des coureurs bretons qui étaient de très bons niveau, un ancien de mon club me disait, je n'ai fait que du cross, c'est bien parce qu'avec peu d'entraînements, j'avais le plaisir de courir vite en compétition et il gagnait. Un autre que les travaux aux champs ne laissaient que peu de temps pour s'entraîner était aussi dans une situation similaire, il était en junior au niveau France, certes aujourd'hui, avec 30 ans de plus il a perdu, que chacun relativise la notion de "perdre".

Aujourd'hui un coureur sénior peut faire sourire quand il a peur de perdre alors qu'il ne fait que se ressourcer en faisant quelques séances dans une semaine ponctuée de réveillon, de temps passé en famille. Même si du côté diététique il fait une exception, ce n'est pas en un repas qu'il va prendre un kilo. Ce n'est pas en passant de 5 séances par semaine à 3, qu'un crossman va se retrouver minable aux championnats. La peur de perdre, on peut l'avoir si on est sur une pente qui dure ... plusieurs semaines ... plusieurs mois ... plusieurs années à courir très peu. Très peu c'est combien ?

Pour les crossmen et aussi pour ceux qui ne feront des courses sur route ou des trails dans un mois ou deux, si vous culpabilisez alors allez faire un footing, si vous voulez faire une séance utile et sympathique ajoutez une séance de 30-30 en nature avec des virages, des buttes, si l'endurance vous manque alors faites une sortie longue de temps en temps pour vous rappeler ce que vous allez faire après les cross, une préparation marathon ou une préparation à un trail.



mardi 29 décembre 2009

take a break in the rush

2009 s'achève et je suis fatigué. Une réunion de famille en Normandie chez un de mes frères m'a fait du bien.
Papa et maman sont au Viet Nam, nous sommes six frères et une soeur en France, là sur la photo ce sont les cinq "derniers".

Pierre mon troisième est parti de son côté et les autres enfants et babteh nous nous sommes retrouvés à Paris. Pour le retour vers Rennes, nous sommes passé dans le parc du Château de Versailles. Les copains du club doivent le savoir, je sature ... C'est beaucoup d'heures passées à regarder les séances d'entraînement, c'est beaucoup de responsabiltés administratives que de diriger un club et tout ça en plus de mon activité professionnelle. "take a break in the rush" cela veut dire pour moi, passer plus de temps en famille, penser à faire des footings pour respirer. Il faut remettre les choses à leur place, la course à pied n'est que du loisir ... pourtant, elle me prend beaucoup d'énergie et quand on est fatigué on se demande si ce n'est pas trop cher payé !

lundi 21 décembre 2009

Quel est l'age du crossman ?



Sachant que dans un paquet d'articles il est question de s'entraîner en pourcentage de FCM Fréquence Cardiaque Maximale.
Sachant que ce qui sert d'approximation c'est la formule FCM = 220 - age.
Sachant qu'il faut sans cesse dire et redire, écrire et encore surligner en gras les mêmes choses pour qu'on croît que cela sera compris.
Sachant que les questions reviennent sans cesse.

Je recommence mon explication à l'envers.

Je regarde une courbe de FC lors d'une séance et constate que la FC maximale atteinte est 180.
Je crois que parce que le crossman est allé à fond cela doit être sa FC Max.
Je sais qu'il a fait une séance de 30-30 en nature alors je me dis que c'est à 100% de VMA qu'il a couru.
Je crois que 100% de VMA cela donne 100% de FCM

Si j'applique ma formule FCM = 220 - age, je peux ainsi déduire age = 220 - FCM alors son age est 220-180 cela donne 40 ans.

Maintenant, je m'aperçois en lisant la courbe enregistrée lors du cross de Brocéliande un pic à FC 184. Mais c'est le même coureur, ce voudrait dire que sa FC Max n'ést pas de 180 et donc si je réapplique la formule, son age serait de 220-184 = 36 ans.
En plus, il est resté un paquet de temps dans cette zone. Tiens il y a un creux au milieu. En fait le gars s'est vautré il a pris une racine et a fait un vol plané puis une chûte avant bien comme il faut car c'est un ancien judoka.

La troisième courbe c'était une semaine avant au cross de Pacé. Nom de D... il y a des pics à 195 au début. Là je ne me fais pas avoir c'est sûrement des interférences avec d'autres cardios. En tous cas lors du sprint final il atteint bien la FC 185.

Bon puisque vous avez de bons yeux ou tout du moins vous avez cliqué sur les images pour les agrandir, vous avez bien vu que le crossman n'est autre qu'un certain charlie L.

Si vous ne le connaissez pas et que vous lui donnez 3220-185 soit 35 ans il sera ravi. Mais voilà la vie est ainsi faite, le gars n'a pas 35 ans , il n'est plus sénior mais bien V2.

Alors cherchez les erreurs ...

Est-ce que sur du 30-30, on est à 100% de FC max ?
Est-ce que sur un cross on peut être pendant une trentaine de minutes à flirter sa FC max ?
Est-ce qu'un entraînement basé sur des pourcentages de FC Max est bien pour préparer un cross ?
Est-ce que ce qui s'applique à un gars va fonctionner pour tous les coureurs qui se fient à ce qu'ils lisent ?
Est-ce que mettre le doute dans un article n'est pas trop philosophique et n'entraîne pas des maux de crâne pour ceux qui veulent absolument des certitudes.

La seule chose dont je suis sûr à 100% c'est que ce WE j'ai eu énormément de plaisir à m'arracher dans un peu de gadoue et quand je suis monté dans les tours, j'ai vraiment pensé que c'est dur mais que rien ne vaut le cross pour déboucher les tuyaux et se vider la tête.

Amusez vous bien et si vous avez des questions ... lâchez vous ! si vous avez des certitudes ... lâchez vous, on s'amusera bien aussi !

samedi 19 décembre 2009

stage de demi-fond cross transformé en discution marathon après passage chez ostréiculteur

Drôle de journée, nous nous sommes réveillés assez tôt pour avoir du mou car Rennes - Lamballe s'annonçait un peu délicat à cause de la neige et du verglas.
Malgré le froid, nous étions motivés pour aller au stage organisé par la Ligue de Bretagne d'Athlètisme, parce que ça changeait de nos entraînements traditionnels du samedi matin et pour rencontrer d'autres entraîneurs Bretons.
Un peu avant 6 heures, j'étais levé et un peu plus tard, par le biais du clavardage, nous nous sommes retrouvés à discuter avec bruno et thierry. Comme nous n'avions pas de nouvelles de Gilles de la ligue, nous nous sommes décidés ... il nous fallait affronter l'hiver qui nous est tombé dessus ces derniers jours avec température négative. Pour des crossmen, c'est bien de se mettre dans des conditions "dures" ça forge le mental.
Bon nous voilà sur la route à faire comme d'habitude : papoter de nos histoires de club, untel revient de blessure, untel a l'air d'être à plat etc... Le téléphone sonne : c'est Gilles qui nous signale qu'à Lamballe c'est impraticable, nous discutons pour remettre ça plus tard, on se dit à priori d'accord pour faire un stage avant les inters ... Les autres entraîneurs sont demandeurs.
Nous faisons demi-tour et nous nous dirigeons vers un café du côté de la place des Lices.
Encore du papotage à propos d'entraînement, de plans marathon, de divergences de vue entre entraîneurs et nous décidons de ne pas nous priver de quelque chose de bien sympathique: des huîtres. Voilà, ce que vous pouvez voir sur la photo,une huître dans la main parmi la douzaine qu'on va savourer, nous avons continué notre activité favorite pendant la dégustation d'huitres de Cancale, celles que je connais depuis des années, je les prends toujours au même endroit chez le même ostréiculteur au marché des Lices.
Après cela nous avons regardé et modifié la présentation que je devrais animer lors du colloque d'entraînement le 6 février à Cesson à côté de Rennes. Le plus dur dans le sujet qui m'est imparti c'est d'arriver à ne faire qu'une heure alors que je suis habitué à en parler plusieurs heures, huître, pas huître, muscadet ou non, thierry dira en positivant: nous avons eu un stage d'entraînement "théorique". C'est bien un peu de théorie avec beaucoup de pratique sur le terrain !
Au colloque pour ce qui me concerne, il sera question d'analyse de courbes de FC pendant l'entraînement et lors de marathons et cela se concluera par la planification pour préparer un futur Marathon de Printemps.

samedi 12 décembre 2009

les coureurs ont du coeur

le samedi matin si vous n'êtes pas à l'entraînement à Melesse alors passez voir stéphane que j'ai rencontré au marathon de La Rochelle,

rdv 10h à Rennes, aux restaux du coeur 118 rue de l'Alma métro jacques Cartier

mardi 1 décembre 2009

mon marathon de La Rochelle avec mes amis du club




Merci à mes amis avec qui j’ai passé encore une fois un beau week end d’amitié. Je suis toujours heureux de partager la simplicité de dédé, lolo et cédric. Dédé et lolo ont couru un moment pour viser moins de 2h32, ils ont vu que c’était plié quand face au vent et en faux plat montant ils perdaient 20 secondes au kilo. Cédric a sagement mis le clignotant et s’est définitivement garé pour ne pas risquer la blessure car à Reims il avait déjà tout donné et il avait constaté qu’il n’avait pas une super envie de se faire mal. Dédé a laisssé filer sur la fin et termine en 2H45, c’est rare. Lolo a décidé de ne pas être trop loin du chrono de l’année dernière et il fait 2h38.
Ils savaient que je n’arriverais pas à faire la qualif V2 car c’était trop gros par rapport à ma valeur actuelle mais n’ont rien dit car c’est une règle chez les compétiteurs, on ne contredit pas les ambitions des autres, si on n’est pas d’accord, on se tait car si un miracle pouvait arriver il ne faut pas mettre le doute dans la tête d’un ami.
Toi aussi benoît, tu savais que je visais un truc « impossible » tu n’as rien dit, tu m’as attendu au 10ème kilo comme convenu, j’avais déjà 2 minutes de retard, un, à cause de ma mauvaise position dans le sas et de deux parce que je ne pouvais garder mon allure face au vent. Pareil je passais de 4’40 à 5’.
Merci coach benoît pour ce marathon.
Ce dernier dimanche de novembre, alors que j’avais mal alors que tout mon corps me demandait d’arrêter, tu as été un coach tenace, efficace intransigeant, encourageant, à la limite chiant tellement à chaque instant tu me disais : « ne lâche pas, ne laisse pas tomber, arrête de filer les groupes … »
Souvent on dit à un athlète que c’est la tête qui commande sinon le marathon te punit; là c’était tellement vrai à La Rochelle. Chacun a perçu à sa façon ce marathon. Certains ont battu leur record personnel et ont déclaré que les conditions étaient bonnes ou tout du moins pas si mauvaises. Pour moi, ça a été plutôt galère mais quand même supportable alors que mes jambes étaient toujours à la limite des crampes, cela se promenait depuis le mollets jusqu’au adducteurs en passant pas les quadris. C’est bien la première fois que j’ai des crampes aux adducteurs après un marathon.
Toute cette année j’ai vécu des courses plutôt négatives et le summum a été fin octobre la diagonale avortée.
Merci benoît de m’avoir sans cesse persuadé que je devais aller au bout, en fait j’ai appliqué le conseil : « Débranche le cerveau , et ta voix m’hypnotisait». Quand cela n’allait vraiment plus quand l’allure ne cessait de chuter, je ne topais plus les kilos et toi benoît tu constatais les dégâts, au début tu annonçais l’écart puis à la fin tu savais qu’il valait mieux ne plus commenter les chronos. Avant le semi la flamme bleue des 3h30 nous a encore redoublé, quand vers la fin celle des 3h45 a filé, cela faisait longtemps que je regardais à terre et pourtant tu me disais sois beau, redresse toi. Quand j’étais vexé de me faire dépasser et re-dépasser que j’accélérais pour risquer d’exploser définitivement, tu me calmais et me disais que je pouvais ranger mon orgueil et le ressortir à la fin mais qu’il fallait assurer et terminer. Nous l’avons terminé ce drôle de marathon entièrement en courant, c’était la moindre des choses même à 6’ 35 au kilo. Nom de D… qu’est-ce que ça me fait mal de ne plus pouvoir courir vite. Mais au moins je n’ai pas abandonné et c’est grâce à toi mister coach benoît, tu ne voulais pas que je vive encore un échec que je continue à tourner dans cette spirale infernale de la succession d’abandons. C’est aussi cela un club, un jour le coach redevient tout petit tout faible et les copains sont là pour le supporter. Coach-supporter-athlète nous avons tous les rôles. Dimanche j’ai été un gentil athlète coaché par un ferme coach Benoît. Merci benoît .Merci à mes nombreux supporters.

jeudi 19 novembre 2009

le cross vu par bruno Rageau rédacteur du blog du club

Ce tout petit message pour vous envoyer vers ce qu'a écrit bruno sur le blog de notre club.
J'adhère à 100% ...
Est-ce que trop de bien nuit ?
Pour ma part, j'ai en mémoire "immédiate" une succession de très bons moments:
- 17 et 18 octobre
marathon de Reims, un WE club
- 23 au 25 octobre
grand raid de la réunion avec mes amis "pas pressés" rencontre de dizaines d'ultra-trailers
- 11 novembre,
test vma, AG et repas du club
- 14 novembre
entraînement avec débutants, enfants, crossmen ....
- 15 novembre
cross de la Ligue voir le lien ci-après
- 18 novembre, un entraînement de groupe avec une vingtaine de coureurs, dont des enfants, des débutants, des dix-bornards, des crossmen, des marathoniens, , des ultras-coureurs ...

j'en redemande et je remercie bruno pour son papier là ->blog du ja melesse course à pied

lundi 16 novembre 2009

un WE presque ordinaire, une antépénultième place anecdotique

Qui suis-je ?
réponses possibles : un être social, un coureur, un marathonien, un cent-bornard, un entraîneur de champions, un entraîneur de débutant, un vieux, un jeune ... un vieux crossman.
Au lieu de me poser des questions "métaphysiques", je vis et je savoure des moments autour de ce que j'aime, la course à pied dans tellement de diversités.
Samedi matin, je reçois un coup de fil : "avec le temps qu'il fait, est-ce que vous faites quand même le cours de course à pied ?" ma réponse: "qu'il pleuve qu'il vente qu'il neige, j'y vais!"
Arrivée à la salle de sport de Melesse, je salue Franck un coureur qui vient de rejoindre le club en septembre et Patrice un débutant que je vois pour la deuxième fois, nous constatons que le gymase est libre alors nous somme heureux d'aller nous abriter. Arrivent peu à peu les grands et les petits. Qu'est-ce que ça fait plaisir de se dire qu'on ne s'est pas déplacé pour rien, il y a du monde et pourtant certains feront le lendemain une compétition.
J'en profite pour accueillir la fameuse tout nouvelle débtante qui avait téléphoné, elle ne dit pas séance mais cours par exemple, comment se passe le cours.
Parce qu'il faut garder du jus pour une compétition, j'explique que nous n'allons pas beaucoup courir mais en profiter pour revoir les bases de l'entraînement.
Pour illustrer le "cours" nous passons en revue les résultats du test Vameval de mercredi et je fais faire du calcul mental à tout le monde. J'explique qu'il faut exprimer la VMA en mètres par seconde, ce qui au passage correspond à la norme internationale. Par exemple 18km/h cela fait 18000m en 3600 secondes comme les petits avient du mal alors je prends comme base de calcul 36km/h soit 36000 mètres en 3600 secondes soit ... 10m/s donc avec 18km/h c'est la moitié soit 5m/s. Pour calibrer une séance de 30-30 à pile 100% de VMA cela donne 5m/s x 30s = 150m.
Je reviens sur "la récupération fait partie de l'entraînement" et je donne des exemples d'enchaînement de séances, pour faire remarquer qu'un débutant pur ne fera même pas de VMA au début puisqu'il devra déjà commencer à courir doucement tout simplement.
On ne le répète jamais assez, si on fait peu de course àpied, il vaut mieux faire sutout de l'endurance. Si cela titille, alors faire quelques lignes droites ...
Nous avons tous ensemble pris le chemin du stade la pluie n'était pas violente mais la piste était inondée, j'avais prévu de faire courir ceux qui n'avaient pas de compétition et montrer les marques de distance pour illustrer le 30-30 mais c'était impraticable alors nous avons fait de la PPS, c'est à dire de la préparation physique spécifique de la course à pied avec plusieurs mouvements au ralenti pour bien travailler le geste.
Nous sommes ensuite rentrés au gymnase où nous avons fait des étirements, en période estivale, je montre surtout l'étirement du mollet, des ischios et des quadris, l'hiver je rajoute les adducteurs et les fessiers.
Dimanche:
un peu de tout, j'ai eu le plaisir de passer la journée à Langueux avec tout un groupe, des enfants, des parents, les crossmen et les crosswomen. Tout le monde adore puisque c'est alternance d'encouragement des autres et course. En plus il y avait une course nature de 16km en début de journée. Donc, j'ai participé au championnat de Bretagne de cross court, les copains qui me connaissent m'ont quelquefois dit que j'étais cinglé que ça allait trop vite. Tant pis, je savais que je serai dernier et bien cela me ferait quand même une super séance de "vitesse". En fait, je suis arrivé antépénultième. C'est à dire sur la troisième marche du podium si on part de la fin. La réalité c'est que des gars de mon age sur ce genre de course il y en avait très très peu. Les deux gars qui terminent derrière moi sont un V2 plus V2 que moi et un V3 ! Il n'y a pas de distinction V1,V2, V3 sur cross.
Bon cette journée cross a été superbe, j'ai débouché tous les tuyaux, j'ai tourné à FC 175 à peu près tout du long et sur le sprint final en faux plat montant j'ai terminé à FC 183. La formule d'Astrand ne colle vraiment pas aux coureurs ! si on devait me l'appliquer FCmax= 220- l'age, cela donnerait 170 et dans peu de temps 169.
Bon maintenant, les joies et les déceptions. Franck Blaecke m'a appelé et cela m'a fait plaisir quand il m'a dit qu'il a fait 17ème au trail de Bain de Bretagne, il était content lui aussi cela s'entendait. Karim Atiki et Christophe Treuil couraient le semi de Boulogne. Je n'ai eu qu'en léger différé le chrono de christophe, il a battu son record en 1h23, dans une semaine il démarre un plan marathon et cela le motive. C'est par courriel que j'ai appris l'abandon de Karim. C'est toujours dur de vivre un échec mais cela montre évidemment que le gars n'est pas un androïde.
D'autres résultats et compte-rendus d'entraînement arrivent peu à peu dans ma boîte aux lettres, il y a assurément de tout, des interrogations quand on arrive à la fin d'une préparation, des chronos rassurants ou quelquefois qui minent le moral d'athlètes.
En tout cas, je sais que j'ai un début de semaine très très occupé professionnellement et "mes gars" devront encore attendre chacun un commentaire, une analyse et je ne serai disponible que quelques heures au téléphone en mileu de semaine.
En attendant, entraînez vous bien mais surtout récupérez bien. Mes mollets se rappelent encore que j'ai été à fond hier après-midi, ma prochaine séance ne sera que du footing ... et ça me fera plaisir !

jeudi 12 novembre 2009

courbes de FC de tests , 10k et marathon de Reims

On ne sait jamais, s'il faut à cette période de l'année donner des plans d'entraînements très ou trop structurés à certains et laisser "tranquilles" d'autres coureurs et voir comment ils vivent leur liberté. Ce que j'apprécie quand nous préparons les cross, c'est qu'il y a certes des principes de base qu'on respecte comme la récupération, les footings pour se faire plaisir sans se faire mal mais sutout appliquer le fait qu'en cross, il n'y a pas de mesure sur le terrain, que ça monte ça descend, que ça peut glisser, que le pied peut s'enfoncer etc ... donc on ne peut rien prévoir à l'avance sauf qu'on sera à fond, qu'on va partir au taquet, qu'on va essayer de trouver son train que dès le premier goulot d'étranglement les places seront quasiment figées et qu'il faudra tout donner jusqu'à la fin et même se dépasser s'il faut gratter quelques places au sprint.
On ne le saura jamais quelle est la meilleure façon de gérer l'entraînement d'un athlète et de toutes façons chacun réagit de façon différente y compris d'une année à l'autre, il va changer de réaction par rapport aux conseils de l'entraîneur. Par exemple, un crossman expérimenté saura lors de ses sorties reproduire des conditions de course alors que des débutants auront intérêts à venir à des séances de groupe encadrées par des crossmen.
Si tous les ans, à la même époque, un athlète fait toujours la même chose, il peut se lasser et avec le principe de variété, c'est peut-être le moment de changer d'entraîneur.
Par contre c'est difficile pour un entraîneur de dire à un de ses athlètes : "va chercher bonheur ... ailleurs" c'est quand même bizarre que certains s'installent dans le confort et ne se posent plus de questions.
Un soir autour d'un verre, j'ai eu le plaisir de discuter avec un "ancien" qui voyait un de ses très bons coureurs quitter son club et aussi dans le même temps chercher un nouvel entraîneur. Il voyait ça d'un très bon oeil car c'était bien pour l'athlète.
Attention, ceci n'est pas une invitation envoyée à mes athlètes pour qu'ils aillent voir ailleurs. Parce que, quand même, il me faut plusieurs années avant de pouvoir être très fin sur la conception des préparations type 10km ou marathon. Certains ont beau avoir des progressions extraordinaires, il n'en reste pas moins que le plus difficile c'est justement quand, au lieu de gagner des minutes sur marathon, on est obligé de gratter seulement quelques secondes. Comme par exemple sur 10km, il y a des gars qui ne comprennent pas qu'ils n'ont pas la qualif et ça se joue quelquefois à secondes ex 34'03 ... pas de bol, pourtant il s'était placé impeccablement (rappel, c'est le chrono scratch et pas le temps puce qui compte pour la qualif).
Voilà l'occasion de vous présenter 4 courbes de FC que vous pourrez regarder et commenter. Cela va alimenter notre compréhension de plusieurs situations que l'on va rassembler pour y trouver des informations ... peut-être pertinentes.

Après avoir versé dans les émotions, la déception, les états d'âmes du traileur frustré, c'est charlie le technicien qui revient.

Hier, 11 novembre, mon club la JA Melesse a organisé un test VAmEval, puis nous avons tenu notre AG, c'était l'occasion de présenter chacun des athlètes et de grossir le bureau avec des nouvelles têtes. C'est pas mal de boulot et je remercie mes amis qui forment une belle équipe pour faire en sorte que tout le monde prenne un maximum de plaisir. Le club est sur de bonnes voies, à commencer par la multiplication des regroupements pour aller aux compétitions et pour le plus souvent possible partager un repas, un pique-nique ... la vraie vie en somme.

Lors du test VMA, c'est Cédric Faucon qui a été le dernier à courir, oui il est arrivé dernier juste après dédé Sicot. Ce qui veut dire qu'hier c'est lui qui avait la meilleure VMA.

Les 4 courbes sont de Cédric en 2009, les valeurs des zones sont justes pour la lisibilité (couleurs) et sont définies presque arbitrairement 190-175-165-150-135 :
- son meilleur 10km en 34'27 soit 3'27 au km c'était en avril
- test Delerue début août pour ensuite démarrer la préparation marathon
- marathon de Reims en 2h37'50 soit 3'45 au km le 18 octobre
- test vameval à Melesse le 11 novembre ... rappel : en cliquant sur l'image vous l'avez en grand ... bonne lecture et n'hésitez pas à commenter et écrire ce que vous voyez !



mercredi 4 novembre 2009

du cross avant le marathon de printemps

Autour de moi, il y a quand même pas mal de coureurs qui vont faire les cross.
C'est pour nous l'occasion de pratiquer un sport d'équipe.

En effet, lors des championnats, nous nous arrachons pour gagner des places et ainsi mettre des points aux gars qu'on dépasse, du coup leurs équipes rétrogradent ou plus exactement notre équipe remonte au classement.
Bien sûr si certains d'entre nous n'ont aucune chance de rentrer dans les 6, (4 dont on totalise les points et 2 remplaçants) alors on fait nombre et ainsi, au départemental, on permet à plus de copains de passer et ils auront la joie d'aller au Régional.

Sans divulguer de secret, voici des principes de l'entraînement pour le cross.
D'abord, on met le plus important en avant: la récupération.

Nous sommes un club avec beaucoup de marathoniens et s'ils ont fait celui d'automne alors ils ont encore de la fatigue dans les jambes, dans le coeur et la tête.
Cela apparaît de plusieurs façons.
Par exemple, certains ne veulent absolument pas entendre parler de plan.
Cela tombe bien, je suis pour laisser les chronos au placard, les séances totalement rigides et les 30-30 au millimètre ce sera plus tard, au printemps.
Les chronos risquent de donner le blues à des gars qui voient bien qu'ils vont moins vite.
D'autres au contraire ont envie de se faire mal parce que souffrance égale travail et travail égale résultat.
Sauf que ce n'est pas toujours vrai.
Si on travaille mal on peut avoir des résultats certes, mais des résultats mauvais.
Si on s'entraîne plus dur que ne peut supporter son corps et/ou sa tête, on va au sur-entraînement.

Pour en revenir à la période présente, les feuilles tombent, c'est quand même un signe, certains coureurs doivent s'entrainer mais en adaptant leurs séances, nous y reviendrons.

La planification n'est pas la même pour celui qui vise une place à la finale, au championnat de France début mars et celui qui espère juste passer le premier tour ou celui qui veut juste arriver à se qualifier pour la finale.

Car pour le premier, la performance doit être réalisée début mars, pour le deuxième mi-janvier et le troisième mi-février.

Pour certains costauds, c'est simple, ils ont l'habitude tous les hivers de s'aligner sur 6 ou 7 cross et cela leur sert de guide pour l'entraînement. Ce qu'il y a a autour est du "bricolage".
Pour d'autres, plus modestes, ce sera des séances spécifiques cross improvisées sur leurs lieux d'entraînement avec deux ou trois cross pour le plaisir et seulement une ou deux courses officielles.

Sans s'imposer de séances rigides il faut de toutes façons, se programmer de quoi s'amuser et aussi se préparer alors voici les ingrédients. Déjà, plus besoin de sorties longues comme en préparation marathon. De toutes façons avec les jours qui raccourcissent, il ne faut pas trainer.

- Des footings et encore des footings,
cependant, cherchez à aller sur des terrains en nature, amusez vous à poser vos pieds sur autre chose que du bitûme extra plat ou du tartan.
Cherchez des bosses que vous prendrez de face, de travers, en montée ou en descente, changez les appuis, intérieur, extérieur, point, médio-pied, pensez à utiliser les bras.
Cherchez aussi des côtes, des longues des courtes.
En fait à l'origine le nom c'était cross country, c'est à dire, traverser la campagne.
En somme, s'entraîner pour le cross, c'est tout simplement aller courir dans la campagne, sauter des ruisseaux, sauter des troncs d'arbre, glisser dans la boue.
Ce n'est pas un hasard si dans le passé, en Bretagne, les meilleurs crossmen étaient des gars de la campagne, ils allaient tout simplement jouer et courir dans les champs, les sous bois etc ...
N'est-ce pas rafraîchissant de se dire que si on veut être un meilleur coureur, il faut aller retrouver le terrain de jeux des enfants en nature.

- Bon à part les footings où on se fera plaisir il faut quand même un peu d'élément qui aujourd'hui est considéré comme fondamental : la VMA.
Si vous faites partie de ceux qui aiment qui adorent la VMA chronométrée, allez y ne changez rien, faites vos 30-30 mesurés ou vos 200m au dixième de seconde. Mais n'allez pas pleurer si au lieu du 200 en 34" vous êtes maintenant en 35".
Pour ma part, je préconise d'aller faire du 30-30 en nature et ainsi ne pas s'apercevoir que c'est l'automne/l'hiver et que l'on n'est moins rapide.
On peut faire la séance double effet, vma + renforcement musculaire en faisant des côtes courtes.
Prendre la même base de temps d'effort aux environs de 10' et faire des 20 à 30 secondes de montée et récupératin dans la descente.
exemple 15 à 20 fois 25" de montée et récupération en 55" dans la descente en trottinant.

- les semaines où il n'y a pas de compétition alors on s'invente des séances spé cross.
il s'agit de reproduire la course mais en fractionnant.
j'aime bien faire une progression du style 5 fois 3'45, 5 fois 4' et 4 fois 5'
une fraction n'est pas courue à vitesse constante.
il faut trouver un circuit avec des similitudes avec un parcours de cross
départ en général sur un champ et au bout un goulot d'étranglement
arrivée avec possibilité de bagarre au sprint.
donc j'aime bien que le gars fasse la ligne droite (200m environ) de départ au dessus de sa vma
ensuite il doit redescendre à sa vitesse de croisière, en terme de sensation c'est proche du 10k, c'est intense mais il faut tenir plus de 30' le jour de la compétition.
sur les 100 derniers mètres on peut en mettre un coup pour simuler le sprint et gratter une ou deux places.
Pour la récupération, il y a aussi plusieurs écoles.
Pour moi, il faut voir que le départ du cross doit être travaillé alors je demande qu'on soit à l'arrêt doigt sur le chrono et le coeur est retombé.

en résumé par semaine:
une vma courte ou des côtes courtes
une spé cross ou une compétition
deux footings faciles mais en allant en nature pour travailler le pied

moi j'ai du bol car j'ai un terrain de jeu impeccable le samedi matin à Melesse et question travail de pied, ceux qui viennent ne sont pas déçus

même si les marathoniens du club savent déjà qu'ils vont faire qui le marathon de Paris, qui le marathon de Cheverny, qui le le marathon du Mt St Michel, ils sont quasiment obligés de passer par la case : championnats de cross, départemental le 10 janvier à Bruz, Régional le 31 janvier à Betton, après c'est selon leurs capacités ... demi finale à Evreux le 21 février peut-être le France à la Roche sur Yon le 7 mars

mardi 27 octobre 2009

lettre à robert Chicaud, organisateur du grand raid de la Réunion



Robert,
Permet moi de te tutoyer, quelque part nous sommes de la même famille, celle qui vit avec passion la course à pied celle qui permet de traverser des espaces sur notre très belle Terre en savourant des moments inoubliables.

Au moment où j’écris ces lignes, je suis sur un vol entre St Denis et Paris. Dans l’avion, il y a de nombreux raideurs et j’en connais quelques uns, ils ont eu le bonheur de traverser cette merveilleuse île de la Réunion. Certains, certaines arborent le T-shirt jaune où est inscrit « j’ai survécu », une jeune femme tient une énorme coupe.

Mes amis ont laissé dans leurs bagages le T-shirt, avec eux j’ai partagé la préparation en cherchant des dénivelées dans notre région Bretagne, avec eux, j’ai voyagé depuis Rennes, partagé l’hébergement d’avant et après course, ils ont aimé, savouré, qui le grand raid qui le semi raid et moi qui attendait cela depuis le début de l’année, qui a mis une croix sur toute une saison sportive pour ne garder mon énergie que pour le grand raid, … je ne cesse de pleurer comme un enfant, comme un enfant qui aurait perdu sa maman le temps d’un moment. Cet enfant ne raisonne pas, il est juste malheureux car celle qui l’aime que lui aime plus que tout n’est plus là. Cet enfant que j’entends pleurer dans un parc me fait penser et ressentir que l’être humain est ce qu’il y a de plus important au monde.

Là, je me suis isolé des amis ; depuis leur arrivée au stade de la redoute, je n’ai cessé de les entendre parler de leurs différents moments dans la course, des moments forts aussi bien dans le bonheur que dans la peine.

Dès vendredi matin, j’ai été mis hors course pour un misérable retard au pointage au Volcan. Sincèrement, je croyais que c’était une blague. Mon arrivée au Volcan était un moment de bonheur puisque j’avais l’impression de courir sans me fatiguer et je retrouvais les sensations de l’entraînement où même avec une foulée économique et rasante, on a l’impression d’être « au dessus » du chemin comme lorsque la foulée est aérienne sur le « court ».

Les vues sur la crête avec le volcan sur la droite étaient enchanteresses ; c’était une invitation à partager la beauté, je m’arrêtais prendre des clichés. Le ciel était bleu et je regardais les différentes strates laissées par diverses projections anciennes du volcan. Là j’étais heureux et je savais que le mental était au maximum. De temps à autre je doublais des concurrents qui marchaient. Maintenant que j’écris ces lignes, le moral est bon, les larmes, les sanglots la respiration haletante, la boule dans la poitrine, les yeux qui piquent, l’envie de balancer la tête à droite à gauche, l’envie de se cacher parce qu’une stupide idée de honte vous prend s’est atténuée.

Depuis vendredi, les alternances de sentiment de « normalité » et de dépression se succèdent. Je veux me persuader que vivre avec mes amis et les écouter savourer me mettent temporairement dans leur « truc » leur « zénitude », les endomorphines qu’ils ont produites sont maintenant estompées, leur âge les rattrape, les bobos réapparaissent. Ils parlent et répètent les mêmes choses, il y a eu des moments de moins bien, il y a de quoi critiquer mais à la finale, cette course est magnifique, les réunionnais sont souriants, ce n’est pas une consigne commerciale pour favoriser le tourisme, c’est dans leur nature, la simplicité des gens, l’accueil, le cadre, les paysages sont des invitations à revenir.

Oui, je reviendrais, ma lucidité n’a pas été entamée par trois nuits de veille, avant mon départ pour la Diagonale, j’avais travaillé mon mental et j’avais « pré-vécu » mes nuits de veille, je m’étais entraîné à me répéter d’être vigilant pour ne pas me vautrer dans les dénivelée et même sur le plat pour lever mes pointes de pied pour ne pas accrocher les pierres ou les racines affleurantes. Depuis des mois, mes pensées étaient sur le travail mental et sur mes points faibles à « améliorer ».

Des récits de personnes que je côtoyais m’avaient donné des lignes de réflexions sur les causes d’échecs, d’abandons sur blessure. Etant d’une région sans dénivelée significative, j’étais allé dans les Alpes pour « me fracasser » à l’entrainement dans des descentes vertigineuse et surtout pour grimper à plus de 2500m, courir sur des plateaux à 2900m et redescendre à fond pour me casser les quadris pour que mon corps se reconstruisent plus fort. J’avais déjà connu les affres de l’hypoxie dans un autre ultra-trail et j’avais là décidé d’abandonner car tout mon corps et toute ma tête me demandait d’arrêter le supplice.

Depuis dix mois, je crois humblement que je m’étais bien préparé. Mais, je ne suis plus un enfant qui a perdu sa maman, je ne suis plus aussi naïf, je ne cherche pas à être un champion, à prouver quoi que ce soit en cherchant un chrono ou une place au scratch, je laisse çà aux « jeunes » fous, je ne veux être que moi-même et vivre les bonus que me donne un vie simple.

Je voulais juste devenir Fou.

Ce qui m’est le plus cher, c’est mon épouse et les enfants qu’elle nous a offert. Mes enfants sont tout pour moi, je suis fier d’eux, fier de les avoir aidé à se construire, ils n’ont pas fini à évoluer, à vivre, à parcourir leurs propres randonnées sportives ou non. Ma femme et mes enfants me montrent dès qu’ils le peuvent qu’ils m’aiment et c’est cela, mon vrai sens de la vie. Le reste n’est que du bonus « superficiel ». Le grand raid n’est que du bonus. La course à pied est ma deuxième famille, j’y ai des amis qui pourraient être mes enfants, mes frères. Juste cinq jours avant le grand raid, avec mes amis nous avons partagé un week-end de course merveilleux, je ne courais pas mais j’ai été supporter de mon équipe au marathon de Reims où nous avons été sacrés pour la troisième fois consécutive champions de France par équipe de marathon. C’est de l’émotion partagée et mes amis étaient tous à vouloir suivre mon évolution dans le grand raid.

Robert,
que tu lises ou non cette lettre ouverte, que tu sois au courant ou non de celle-ci, de toutes façons déjà, de communiquer avec toi cela évacue pour quelques temps mon immense frustration.

Des mythes doivent perdurer, la diagonale en fait partie. Malgré ma tristesse de voir arriver les raideurs à la Redoute, quand j’étais sur le bord de la piste pour applaudir, j’ai eu le sentiment que l’aventure humaine était encore grande, j’ai vu des familles accompagner qui un papa, qui un tonton, qui un papy, qui une maman sur les derniers mètres de la piste en terre battue. Pour me faire patienter jusqu’à la prochaine diagonale que je ferai, j’irai à côté de chez moi à Rennes sur le stade de la Bellangerais, la piste est de la même couleur, c’est une terre rouge.

Robert,
je suis obligé de te confier que je vais revenir dans un ou deux ans, je sais que plus ce sera loin dans le temps, plus je souffrirai d’attendre. Je ne suis pas Fou, pas encore, je vais être patient et me refaire une cagnotte pour refinancer le futur voyage.

Maintenant, je m’adresse à vous, mes amis.
Vous avez eu de nombreuses interrogations,
- Vers 7h30, vendredi, pourquoi n’est-il pas encore passé ?,
- il n’a pas pris le départ ! une tuile ?
- c’est bizarre, il devrait déjà être passé au premier pointage, s’est-il blessé ?
- ensuite, plus tard, quand le site Internet a affiché Abandon, pourquoi a t’il abandonné ? s’est-il blessé ?
- 9h53, pour seulement 31km, cela ne lui ressemble pas ! a t-il connu une défaillance ?
- charlie, qu’est-ce qui t’est arrivée ?
-
Vendredi et samedi, à chaque fois qu’on me demandait de vive voix, je retenais mes larmes, quand je recevais des SMS, ou de mails par Internet, je pleurais. Quand j’avais quelqu’un au bout du fil, dès qu’on me demandait si ça allait, je disais non puis je pleurais.

Revenons par le film qui n’a pas duré bien longtemps.
Départ de Cap méchant, la pluie nous a bigrement mouillés, le sac ne contenait rien de sec.
Dans la montée entre l’altitude 600 et 1500m environ, ma frontale éclairait bien mais mes lunettes étaient embuées, je ne voyais pas grand chose et je ne faisais que suivre le gars devant moi. Des gars doublaient. Très très souvent cela bouchonnait et nous ne risquions pas d’être essoufflés car c’était alternance de vitesse extrêmement lente à grimper des « marches » et arrêts pour cause de bouchons. A un point d’attente, je pouvais demander à une charmante concurrente juste derrière moi si elle n’avait pas un tissu sec pour mes lunettes. Elle était heureuse de me proposer ses chaussettes de rechange sèches dans un sachet plastique, sorties de celui-ci, le constat était amer, elle étaient moites … les chaussettes.

Tant pis, la montée se faisait dans un flou artistique et mes chevilles tenaient bon grâce à un entraînement où la proprioception du pied était mise en avant. On me demande quelquefois à l’entraînement pourquoi à la fin de certaines séances je cours pieds nus, la réponse est : proprioception (apprendre à réagir localement sans attendre la remontée au système nerveux central) et bonheur de sentir que le corps existe et qu’il est bon de laisser la peau, les nerfs « goûter » l’environnement.

La sortie des nuages a été magnifique, après les arbres qui semblaient vouloir nous envelopper, nous enlacer nous « kidnapper » pour nous envoyer dans la forêt vierge, euh, vierge mais traversée par environ 2500 raideurs. Une pause s’imposait pour sortir l’appareil photo du sac puis de son étui « étanche ».

Là j’ai vu le jour se lever, le noir de la nuit n’était plus que souvenir, les lampes frontales s’éteignaient peu à peu.

Les visages étaient marqués, Jean-paul avec qui j’ai discuté longuement puis que j’avais laissé dans la montée m’a croisé sans me reconnaître, il n’était qu’à une trentaine de coureurs derrière moi.

Les couleurs changeaient, la lumière du soleil naissant, rasante donne des orangés sur les roches claires, le ciel est bleu et nous découvrons vers 2300m le piton de la Fournaise, nous sommes au dessus des nuages, ceux là mêmes qui ont trempé toutes nos affaires.

Robert, mes amis,
je suis heureux, quelle chance, j’ai de pouvoir courir, trottiner ou marcher avec tous ces paysages magnifiques autour de moi. La photo, cela peut être joli, artistique mais cela ne peut remplacer la vie sur place. Nous respirons tranquillement, sans précipitation, c’est l’éloge du randonneur serein, c’est aussi l’éloge du coureur qui semble être comme un moine tibétain en lévitation juste au dessus des scories et des plaques de lave.

Tous mes sens sont en éveil. Le vent très léger mais forcissant me caresse la peau. J’ai quitté le coupe-vent et je suis vêtu du T-shirt officiel avec manches courtes noires. Le débardeur est dans le sac à deux-bras car je terminerai avec, c’est le règlement, tout coureur non sponsorisé doit parcourir le premier et le dernier tronçon avec les « maillot » de l’organisation. Nous en avions donc deux, un à manches courtes, l’autre sans manche, un Marcel, diront certains, un débardeur d’autres.

Ah que la vie est belle, soudain le piton se coiffe, d’une bande de nuages.
Je rattrape un raideur, il me dit, j’ai abandonné mais il faut que je marche car à Foc-Foc, il n’y a pas de rapatriement, au « Volcan » il y a possibilité d’arrêter et de prendre une navette. Comme je trottine, il décide de m’accompagner et constate que cela va beaucoup plus vite que marcher.

Mes souvenirs sont composés de moments forts mais ils sont dans le désordre, l’ombre d’un ordre pourrait se faire si la chronologie servait de base à la classification des évènements. En fait, le plaisir est la base de ma course à pied, alors mon cerveau est sélectif, peut-être très et trop sélectif.

Mon cerveau se souvient encore des mauvais moments, dans quelques temps cela va s’estomper.

Ce qui me fait mal, c’est le chaud puis le froid :
- je suis arrivé au pointage sous les applaudissements des bénévoles, merci, les gentils bénévoles
- je suis arrivé sous le soleil, le ciel bleu magnifique
- je suis arrivé souriant, heureux
- je n’avais aucune marque , aucune sensation de fatigue

on m’a dit : bravo !

Au volcan, je ne voulais pas de ces bravos car je n’étais pas encore entré dans la course.

Mes rhumatismes (arthroses et chocs aux articulations) ne m’importunaient pas, mon âge presque avancé était oublié le temps d’un bonheur éphémère.

Après le bonheur, la misère est survenue.

Arrivé au volcan …
A ma montre il était 9h37, une gentille bénévole m’a confirmé que le point était fermé depuis 3 minutes. Galère pour moi.

Robert,
Parce que la déception est immense, j’ai du mal à l’écrire maintenant. Mais pourquoi ne pas tenir compte de ma fraîcheur et appliquer si rigidement le règlement ?

Robert,
Peux tu faire un grand écart ?
Moi, non, je ne le peux dans la vraie vie, mais quand mon esprit de détache de mon corps, j’essaie de faire un grand écart.
C’est au bout de ma jambe gauche, au bout des orteils du pied gauche la philosophie, l’amour de la sagesse, l’introspection, les interrogations sur le sens de ce que l’on vit, de ce que l’on fait, pourquoi … courir, de l’autre côté, au bout des ongles de mes orteils droits c’est la folie.

Merci robert pour ces alternances entre vigilance pour être bien ancré dans la réalité du chemin de ses pièges, de ses paysages magnifiques et les moments de manque de lucidité, de passages intemporels dans une brume qui entoure l’esprit qui fait voyager jusqu’aux limites de son corps.

Robert,
ma traversée de l’île n’a pas commencé,
mon corps n’est qu’au début de l’éveil au moment où le soleil s’est lui-même levé. Il ne faut retenir que cette lumière que j’aime et qui est imprimée dans mes yeux. Je baisse les paupières, le bonheur est là. J’ouvre grand les narines, je respire, je sens le vent qui a survolé les cailloux, les arbustes, les fleurs. Je pose ma main sur un rocher, oui je sens que je ne peux pas m’asseoir car les aspérités ne seraient pas confortables pour le phare de Melesse, pour le lard de mes f…. J’ouvre grand les oreilles, je n’entends rien, j’écoute au fond de moi-même, la même musique que j’aime que j’adore, me fait encore sentir que je vis que ma gorge est toujours serrée, ma poitrine semble se recroqueviller, subir une pression énorme, je dois pleurer pour évacuer ce trop plein d’émotion.

Dans ma vie quotidienne, je me réveille et j’ai des petits bobos, là une cheville qui se souvient de plusieurs entorses, là une épaule abîmée par une mauvaise chûte au judo, là une fracture de l’humérus due à l’insouciance de l’adolescence, là une fracture du poignet due à une plaque d’huile que ma moto n’a pas évitée.

La cinquantaine passée, on se dit que si on n’a plus mal c’est qu’on est mort. Chaque jour, au réveil j’ai mal donc je vis.

Mes amis, je ne vous souhaite que de vivre en allant au bout de votre passion. Le grand écart est une figure quasiment imposée pour une gymnaste. Mon bébé, mon enfant, mon aînée est une gymnaste. Son frère à peine plus jeune est un judoka, lui aussi, adolescent, il faisait le grand écart. Mon troisième fait le grand écart entre les jeux de rôle à plusieurs sur la toile et la réalité d’une scène de théâtre amateur. Ma quatrième ne fait pas de grand écart, c’est juste mon dernier bébé et elle n’est pas encore sage, heureusement car c’est une adolescente encore.
Et moi j’essaie de faire le grand écart entre la sagesse et la folie.

Robert,
Je pourrais en vouloir à la terre entière, en vouloir aux bénévoles qui m’ont demandé mon dossard au Volcan. J’étais dans un cauchemar. Dommage si je me répète et si je t’exaspère avec mon radotage, mais je croyais sincèrement que c’était une mauvaise blague que me faisaient les bénévoles qui arboraient le T-shirt « gentil bénévole ». Oui, je te le dis, je n’ai rencontré que des gentils bénévoles, je les remercie d’être ce qu’ils sont, des personnes souriantes au service des raideurs. J’ai fait le grand écart de maudire le responsable de poste quand il m’a confirmé qu’il ne pouvait faire d’exception même pour 3’. J’étais en forme, en terrible forme, je débordais d’énergie, les jolis visages à Foc-Foc illuminaient mon tout petit voyage sur la crête.

Grand écart, entre le sentiment que les bénévoles étaient « diaboliques » et la reconnaissance qu’ils et elles sont formidables.

Ne changez, rien, gardez le sourire, donnez de votre enthousiasme.

Mes amis raideurs n’ont pas cessé de vanter votre gentillesse. Je n’en veux plus à la terre entière. Je n’en veux qu’à moi-même. Je reviendrai.

Je lirai le règlement une, deux, trois fois avant de prendre le départ.

Mes amis trailers qui envisagez de venir et finir la diagonale des fous, sachez qu’il faut une dose de démence mais aussi une dose de rationnel, de préparation physiologique et mentale du grand raid.

Les organisateurs ont le souci de ne pas envoyer en galère, au casse-pipe les raideurs, c’est pour cela que pour nous préserver, ils mettent une barrière sélective dès le premier contrôle. Si un concurrent ne peut pas courir au début de l’épreuve, sans nul doute, il ne pourra aller au bout et jusqu’à son abandon, ce sera la galère voire une atteinte à son intégrité physique. Fou, OK, mais seuls et seules, ceux et celles qui le peuvent termineront avec le droit d’être Fou.

Robert, fais passer le message à tes amis gentils bénévoles que le dossard 472 mis hors course vendredi matin à 9h37 qu’il reviendra, qu’il compte sur vous qu’il vous remercie d’avance pour votre empathie.




samedi 24 octobre 2009

les copains à la Redoute après 38h02 de grand raid de la Réunion

Voilà,
j'ai décidé d'aller chercher les copains à l'arrivée au stade de la Redoute à St Denis de la Réunion. J'ai décidé de ne pas m'habiller triste alors je suis passé au grand marché pour mettre de la couleur et des fleurs. Ensuite, je me suis dirigé vers la redoute.

Le stade m'a encore fait chialer car c'est con mais à voir arriver les gars ma frustration est très forte.

Comme, j'ai eu le temps de prendre une dodo, j'ai "récupéré" même si à l'arrivée de Daniel et Michel qui ont fait Cilaos- la Redoute ensemble, j'ai encore craqué.

Maintenant ça va mieux !

Les gars ne voulait plus boire des "saloperies" sucrées alors je leur ai offert des "dodos" (en premier plan sur la table !)

vendredi 23 octobre 2009

ça me fait mal, mais c'est ma faute

Ce vendredi matin à 0h00 heure locale, même s'il tombait des cordes, même si tout ce que je portais était trempé, je savourais le départ pour le grand raid de la Réunion. Celui-ci, je le respecte, je me suis entraîné à la fois côté musculaire, respiratoire, j'ai fait des séances dans la zone des 2000 à 2500m, j'ai fait des descentes à me casser les quadris, à me faire mal à des muscles que je sollicite peu souvent (sartorius par exemple) et surtout j'ai plusieurs fois visualisé la dernière descente vers la Redoute alors que tout le corps a mal. Oui, je voulais arriver le moins abîmé possible dans la deuxième partie de la course. Ma stratégie semblait être bonne, ne pas se fracasser au début pour descendre proprement les dernières difficultés (à partir de Cilaos).

Le passage dans la forêt vierge a été laborieux, entre 600m et 1500m d'altitude environ, plusieurs embouteillages ont un peu exaspéré mes compagnons de raid, le terrain était glissant mais en montée ce n'est pas trop dangereux. La sortie de cette forêt, avec l'apparition d'une végétation essentiellement constituée d'arbustes a coïncidé avec le lever du jour. Autant la nuit à suivre les pas de son prédécesseur, à s'arrêter pour ne pas le percuter était pénible, autant l'arrivée des premiers rayons de soleil étaient source de bonheur. J'ai sorti mon appareil photo compact de son sachet plastique, aucune de mes affaires n'a été épargnée par l'eau, sauf celles dans des sachets. Je me suis fait plaisir et j'ai eu énormément de bonheur à courir sur la crête en face du piton de la fournaise, de temps en temps je m'éloignais un peu de la trace pour prendre un cliché. Que c'est magnifique. Sur un ravitaillement j'avais vraiment très très faim alors je suis resté pas mal de temps (trop env 30') à me refaire une santé.

photos de vendredi matin !


Arrivé en "courant" au pointage, je me suis fait applaudir, ils disaient bravo pour ce que vous avez fait. Ma réponse a été, ce n'est que le début et je suis en pleine forme d'ailleurs maintenant je vais me metttre à courir. Ils m'ont dit non c'est fini rendez votre dossard, nous venons de fermer le poste, c'est 3' trop tard. Je croyais que c'était une blague car les bénévoles étaient charmantes, en fait elles se renvoyaient la balle et se demandaient qui va lui oter son dossard. Je n'y croyais pas, j'ai demandé à voir un responsable, celui-ci m'a confirmé que j'étais hors course et que pour des questions d'assurance ce n'était pas possible que je continue.

Vous imaginez ce que j'ai pu penser: je m'en fous je continue sans dossard, et puis le gars était sincèrement désolé, il avait connu lui aussi la même mesaventure. J'avais pensé un moment des choses désagréables sur ce gars là, puis j'en voulais à tout le monde et à personne.

En fait, je m'en veux énormément, ça me fait mal, très très mal, je suis le roi des ... , j'aurais dû regarder de plus près le road book même s'il faut se le faire lire pa des jeunes yeux et je suis le seule responsable de cette situation. Au moment où j'écris ces lignes, des coureurs et coureures que je connais qui étaient avec moi sont arrivés à Cilaos !!! là où je m'étais juré ne pas me casser les quadris dans la descente. 9a fait mal ! pas mes quadris, mon opinion de moi-même.

jeudi 22 octobre 2009

le marathon de Reims de Bruno Charles

comme c'est bien Internet, alors que je stresse avant mon départ pour le grand raid, ce sera tout à l'heure, jeudi 22h00 heure de Paris et vendredi 0h heure local, je tiens à vous recopier sur mon blog, ce qu'a écrit Bruno Charles:

Je me suis décidé pour Reims au mois de mai , content disons plutôt euphorique après celui du mont (ou j'ai établi mon nouveau temps 2h40'47") j'ai décidé de m'aligner au championnat France de vétéran à Reims , de plus Johnny allait être de la partie puisqu'il allait passer vétéran au 1er septembre , on ne savait pas encore que dorénavant le changement se faisait le 1er janvier.
Ma prépa s'est déroulée ( après quelques visites chez le kiné ) à peu près normalement , les 3 dernières semaines ont été "agitées" mais j'ai tenu le cap puis j'ai commencé à relacher les 2 dernières semaines car je ressentais vraiment la fatigue mais comme me l'a si bien dit charlie , le boulot est fait !
Le plus beau cadeau est arrivé 4 jours avant le marathon le 14 à 13h50 , ma fille Jennifer a donné naissance à une petite Stella , ouah !!! ça te chamboule la tête un truc comme ça , ta fille qui est mère , je n'te dis pas les émotions qui te traversent, une nouvelle et belle étape dans sa vie et dans la mienne , bien évidement c'est la plus belle , vous vous en doutez, un vrai petit ange ! J'allais pouvoir partir à Reims une partie de l'esprit libéré.
On y est samedi 17 , il est 6h30 , Johnny (qui est blessé) Loïc et Didier ( 2 potes de GDM) arrivent me chercher , on boit un café , un copain de boulot s'arrête à la maison pour nous saluer et nous souhaiter bonne chance , ça y est , on décole , direction Cesson , on y arrive ( avec l'aide du GPS, pas si facile que ça de trouver le stade ). On retrouve tout le monde , Charlie , Thierry , Franky , Bruno R , d'autres normands sont la aussi Lolo, Cédric et plein de nouvelles têtes qu'on va apprendre à connaître. Le voyage se passe sans encombre, merci chauffeur, merci chaufeur ...
Après avoir pris nos quartiers , direction le parc pour un petit footing afin de voir les sensations , pour moi elles ne sont pas bonnes , j'ai eu une grosse douleur (comme d'hab , je sais les copains..) dans le mollet pendant le trajet , je pense que la station assise m'a occasionné ce mal , le moral est moyen ! Après une petite pasta party nous avons regagnés notre chambre , Johnny avait amené une bouteille de vin , nous avons bu un verre avec Loïc et Didier en discutant de la course du lendemain puis nous sommes allés au dodo vers 21h30 , j'ai dormi comme un bébé.
C'est le levé , l'heure H approche , petit dejeuner , 1/2 gatosport et café noir et il est temps d'aller se préparer , il a pas l'air de faire chaud ( en fait il a gelé , entre -1 et - 3) , on se demande comment s'habiller, le doute s'installe , les ravito vont être froid... on verra bien.
On se dirige vers la cathédrale où le départ a lieu , on a hâte d'en découdre , on s'échauffe et on se souhaite bonne chance , ça y est , nous sommes dans le SAS , 5 , 4 , 3 , 2 , 1 , ça y est la meute de kenyans est partie , j'essaie de suivre... sur 5 mètres , place à ma course maintenant.
Le départ se passe bien , Patrick Helleux m'a conseillé de partir en débardeur car d'après lui ça va se réchauffer assez vite et il a raison , à aucun moment je n'ai souffert du froid , mes gants me gênent même assez vite , je les retire, tout se passe bien , je suis dans un petit groupe d'une dizaine de coureurs , on est même trop rapide .
On passe au 10 ème en 36'56" au lieu de 37'30 , aie aie c'est trop vite , on est sur des bases de 2h36 - 2h37 , avec Patrick on mène le groupe , (personne ne nous donne un coup de main ) , il me freine même , je me sens euphorique , s'il n'avait pas été la j'aurai surement explosé plus tard, pourtant d'habitude , je suis "sage" , on continue pourtant , on faiblit légèrement mais volontairement , on passe au km 21 en 1h18'41" , si je tiens comme ça , le chrono va "péter" pourtant je sais que je suis trop vite , Patrick commence à perdre du terrain , il se connait bien et préfère ralentir pour mieux gérer la suite, il faut dire que le jeudi précédent il était chez le toubib avec de la fièvre !
Je commence à ressentir la fatigue vers le 30 ème kilomètre (que je passe en 1h52' pile poil) , j'ai même eu un moment de doute avant mais ça a passé , je me suis accroché , je n'ai qu'un seul objectif, faire sauter la barre des 2h40' , c'est mon Everest à moi , à chacun le sien...
Les jambes se font lourdes , le fait de voir Charlie , Johnny , Franky me redonne "la foi", les encouragements de John qui me dit que je suis toujours dans le coup me donne le moral pourtant c'est dur , de plus en plus dur , je passe au 37 éme en 2h19'41" , j'ai perdu 1' sur mon tableau de marche de la dernière heure , je le sais , je le ressens mais je m'accroche , je pense aussi à ma petite fille qui vient de naître , j'ai écrit son prénom sur mon poignet (rappelez vous en !!!)
Depuis le 32 éme km que j'ai passé en 1h59'46" , je sais que j'ai 40' pour faire les 10,195 derniers km , je me dis que si je tiens en - de 4' au kilo je vais y arriver , maintenant c'est la grosse bagarre avec moi et mon chrono , je veux le faire , je dois le faire , je sais que je peux , j'ai pas fais tout ça pour rien , j'ai pas emmerdé depuis 2 mois les gens que j'aime pour lâcher maintenant , allez Bruno courage , je sais que tu peux je le sais ! pas moins de15 km/h , c'est quand même pas la mer à boire et bien si ou presque , je m'approche des 4' , 3'53 , 3'56 , 3'58 , j'arrive au 40 ème , je suis toujours dans le coup , je double un gars de l'US Marquette et je pense à mes potes de Melesse , ça m'aide , 41 éme , c'est toujours bon et j'entends le speaker qui annonce l'arrivée de Cédric , ça me motive , je donne le si peu qu'il me reste , c'est la fin , je tourne à gauche , c'est l'arrivée , enfin ! ben ? mais je ne la vois pas , merde ! c'est pas la fin , faut que je continue , je tourne à droite et cette fois si ça y est , c'est le tapis rouge , je vois le chrono , je vais réussir , je lève les bras , j'embrasse mon poignet (vous vous rappelez ?) j'embrasse ma petite Stella , j'ai réussi , 2h39'46" , nouveau record perso , je me jète dans les bras de Cédric (j'en aurai préféré d'autres ...) , Lolo , il y a Dédé aussi , ils sont contents pour moi , je me retourne le poing rageur vers Charlie , Johnny, Franky, j'ai quand même mis 8'52" pour faire les 2195 derniers métres , 4'02 au kilo , j'ai quand même eu chaud !
Je reste sur la ligne d'arrivée , maintenant il faut savoir si les copians de la JA sont champions de France par équipe , on attend l'arrivée de Patrick , le voilà , 2h42'14" , superbe course pour lui aussi , les minutes passent , ça y est , ils sont champions , bravo à vous les gars , c'est tellement mérité !
Le bilan , c'est que je suis quand même assez fier de moi , ça a été une grosse bagarre contre ou avec moi même mais mon dieu que c'est beau , que c'est bon de ressentir de telles émotions , j'ai vraiment été gâté cette semaine !!!
J'espère que j'ai pu redonner un peu de tout ce que m'a apporté Charlie , je lui dois bcp à lui aussi , je n'aurais pas réussi sans lui , merci Charlie et bon raid !!!
On mange ensemble , on assiste au sacre des Bretons , ils sont non seulement têtus mais performants les bougres ! c'est l'heure du départ , on est content de rentrer...
J'aurasi aimé partagé ma joie sur l'instant avec les gens que j'aime... ça n'est pas toujours possible hélas.

mardi 20 octobre 2009

quelques premiers chiffres sur le marathon de Reims

Voici sur la base de 21 coureurs qui étaient avec notre groupe, la JA Melesse et nos amis qui nous ont accompagnés dans le car, GDM St James, Asptt Rennes, Paimpol, AC Cesson, Vigilante de Fougères. André Lambert de Fougères a le nouveau record de Bretagne V4. Il a bouclé son marathon en 3h36'10 temps officel qui sera retenu sur les tablettes et son temps réel est 3h35'33.

Les chronos se sont étalés de 2h36'44 à 3h36'10.
10 records personnels ont été obtenus sur le parcours de Reims.
1 record égalé
4 chronos en dessous de 2h40
5 entre 2h42 et 2h58

la moyenne entre le coup de pistolet et le passage de la ligne est de 14 secondes
il est vrai que les qualifiés au championnat de France étaient dans le sas Elite et n'ont que 2 ou 3 secondes entre le temps scratch et le temps couru.

aucun negative split, le positive split est de 4'20 en moyenne
rené n'a perdu que 41" entre le deuxième et le premier semi
celui qui a le plus perdu a craqué et laissé 9 minutes
le pourcentage de perte est de 5%, cela veut dire que nos 21 marathoniens ont couru 5% plus lentement dans la deuxième moitié

au 29ème kilomètre, la JA Melesse était largement en retard sur une autre équipe.
Les gars se sont bien écroulés alors que notre équipe a serré les dents, nous avons perdu sur les trois premiers équipiers 11'16 (laurent Deshayes 2'28, andré sicot 4'02, patrick Helleux 4'46, thierry Collen 3'24 non comptées), les adversaires ont donc perdu beaucoup plus, même en équipe c'est à partir du 30ème que cela se joue. Il ne s'agit pas d'aller chercher un chrono personnel mais il faut tenir coûte que coûte et c'est cela qui nous motive.

vous pouvez tirer vos premières conclusions.

lundi 19 octobre 2009

Le plaisir, le bonheur, les émotions, les pleurs, les rires


Ce Week End, nous avons partagé énormément de choses. Dès que le tumulte de la semaine qui vient sera passé, j'essaierai de vous retransmettre par écrit les nombreuses occasions où avec mes amis coureurs nous avons eu la récompense d'un travail d'équipe.
Ceux qui connaissent les cross savent qu'un cross par équipe n'a rien à voir avec un cross individuel. Ceux qui ont goûté à un podium par équipe en redemandent. Moi-même dernièrement j'ai "tiré" une joëlette entre le croisic et pornichet, j'ai pleuré de joie à l'arrivée parce que seul je n'aurai jamais bouclé la course mais j'ai fait mon boulot pour que toute l'équipe arrive à "bon port" avec notre passager.

bon là, je vous met juste les liens vers deux albums de photos
vous verrez que dimanche nous avons terminé sur le podium
Dans le car pour le retour, les larmes, les frissons étaient là ... que du bonheur d'avoir organisé çà en équipe avec Françoise, Thierry, Patrick et Bruno.

Voyage

marathon de Reims


surveillez aussi le blog du club ja melesse car bruno devrait nous sortir un beau compte rendu bientôt

vendredi 9 octobre 2009

coup de gueule

de qui se moque t-on ?

J'entends des arguments du style : " une licence dans un club, c'est trop cher!"
Pour résumer: je connais mes amis entraîneurs qui en plus de suivre de façon personnalisée des coureurs, prennent du temps sur leur vie familiale pour administrer notre club, licence, préparation des regroupements, heures passées à gérer le voyage à Reims etc ... nous ne comptons pas nos heures et en plus nous payons nos propres licences.

Des gars qui profitent de notre passion qui se font faire des plans d'entraînement personnalisés, ne peuvent pas payer une cotisation à un club où nous entraîneurs ne touchons rien mais nous sommes fiers d'avoir des athlètes qui portent nos couleurs sur les cross, les courses sur route et dans nos championnats nationaux.

Pour conclure, quand je vois qu'un gars n'a aucun scrupule à mettre 3 ou 4 fois par an le prix d'une paire de Nike, Adidas, ou Mizuno, qui paie une course 8 à 25 euros voire 90 sur marathon, qui se paie un Polar ou un Garmin à plusieurs centaines d'euros, concrètement ça me fait ch... quand il dit qu'il n'a pas d'argent pour reconnaître le travail de son entraîneur.

Celà fait longtemps que j'avais envie de le dire. Quelquefois je me dis que je suis un gros C.. car il y a un paquet de mecs qui viennent consommer gratuitement, profiter ... et c'est dans l'air du temps, plus personne ne veut sortir un kopek et pourtant je donne toujours comme dimanche dernier, j'ai couru pour les Dunes d'espoir, pour un garçon qui s'appelle Laurent, pour un enfant qui s'appelle baptiste, j'ai eu une émotion inoubliable quand j'ai passé la ligne, j'ai pleuré, j'ai embrassé mes compagnons de route, j'étais fatigué mais j'ai pris mes relais à tirer la joëlette car à la finale j'ai été cohérent, fier de moi, fier d'être dans une équipe, j'ai mis mon énergie là où ça vaut le coup ... créer du bonheur sans compter.



vendredi 2 octobre 2009

profiter de l'expérience des autres

Quelle situation cocasse !
Je regarde comment se passe les séances des coureurs, aussi bien sur le stade que sur les fichiers qu'ils m'envoient, je fais attention à leurs commentaires. Un me dit qu'il est usé, l'autre qu'il a de superbes sensations, un autre est enrhumé. On pense de suite à la gripe H1N1. L'athlète n'a pas de fièvre, juste le nez encombré.
Dans la planification d'un entraînement pour une épreuve longue comme le marathon ou plus longue comme un grand raid, il y a bien un moment où on a augmenté et augmenté la charge que le corps est fatigué. Tous les coureurs n'ont pas la même réaction, certains sont sur les genous et d'autres se sentent bien.
C'est là qu'il faut se méfier.
Et pan sur ma tête, moi-même depuis ce matin, j'ai le nez qui coule et je n'ai pas du tout envie d'aller courir.
Les gars qui vont courir le marathon de Reims sont à 2 semaines de leur objectif. Je n'ai programmé pour certains plus qu'une seule séance spécifique marathon ce samedi. Pour d'autres elle a déjà eu lieu dans le milieu de la semaine car ils vont faire un 10km dimanche.
Cette fin de semaine, ils ont atteint le plus haut niveau de charge de toute la préparation, ils vont maintenant faire du jus, c'est là que certains seront à cran et que d'autres très fatigués ... vont choper ... un rhume alors qu'ils se sentaient bien.

ça a beau être l'été indien, le soir quand le soleil est couché, il fait frais et on peut attraper froid quand on est un poil plus faible (mon cas).

Pendant que j'y suis à faire le bilan des séances d'entraînement, je vais vous livrer quelques chiffres intéressants sur la préparation de Karim avant le marathon de Berlin.

Démarrage le 27 juillet soit 8 semaines avant l'objectif.
6 séances par semaine
repos le vendredi
environ 600km courus
donc autour de 100km/semaine
répartition en temps
76% en endurance footings de régénération, échauffement et intégré à toutes les séances
18,5% en allure marathon dans les allures variées, les spécifiques marathons et dans les longues
3% en allure semi dans les séances d'allures variées
2,5% en VMA (courte avec des 200, longue avec des 400, 500, 600)

aucune compétition intermédiaire

sortie longue la plus longue 2h15
séance spécifique marathon la plus volumineuse 1 heure soit un peu plus de 16km

2 semaines de relâchement dans lesquelles une séance légère de rappel d'allure marathon.
un jour de repos en plus, le lundi.

il faisait beau, très beau et pas de rhume pour Karim.