mardi 9 novembre 2010

le plaisir de ne pas faire semblant

Quand on me rencontre, qu'on me connaît comme entraîneur ou bien comme athlète qui fait pas mal de sorties par semaine,
on me dit trop souvent: "oui mais moi je cours pour le plaisir!"

Cela me fait mal et à chaque fois, je ressens un mélange de tristesse et de colère contenue;
Ce que je sous-entends: "toi charlie tu cours ou tu fais courir comme d'autres vont à l'usine".
C'est biaisé parce que je ne suis pas content mais c'est ce que je ressens, ce que je ressasse et ça me fait ch... .

Ce que ne savent pas toutes ces personnes qui croient être dans un autre monde,
je me nourris de plaisir, de bonheur, de successions de gourmandises diverses et variées.

Le WE dernier j'étais à Morlaix, deux semaines avant à Vannes et j'ai rencontré des coureurs qui m'apportent des motifs de satisfaction, de plaisir du travail bien fait.
On peut aussi avoir du plaisir à travailler.

Dans mon monde de passionnés, il y a toutes sortes de personnes impliquées dans la course à pied.
Il y a des organisateurs de courses, mes amis du marathon de Vannes par exemple, ils courent quand ils peuvent mais oeuvrent beaucoup pour les autres coureurs.

A Vannes, il y avait des marathoniens de divers horizons et nous nous sommes salués, il y avait les meneurs d'allure u service des marathoniens,
il y avait bien sûr des athlètes de mon club qui ont couru et très bien couru.
Deux d'entre eux ont amélioré leur record personnel sur la distance mythique, je vous assure qu'ils ne courent pas pour de l'argent mais bien pour le plaisir.
Quitte à courir un marathon, ils donnent tout ce qu'ils peuvent et ne veulent pas de regret, pour cela ils s'entraînent du mieux possible et en général 5 fois par semaine.
Pour certains c'est beaucoup pour d'autres c'est un peu juste.
Pour que ces deux garçons aient pu courir leur marathon, il a fallu que les bénévoles de Vannes travaillent une année complète.

Sur Morlaix, un coureur que je croise dans mon activité professionnelle une fois par an peut-être m'a ensuite laissé un message: "content, de t'avoir vu même très peu de temps alors qu'il est un lecteur régulier de mon blog"
Cela m'a en quelque sorte inspiré ce papier.

Merci olivier H.
nous nous reverrons à La Rochelle.

D'autres m'ont dit de vive voix qu'ils se demandaient ce qui se passait parce qu'ils visitaient régulièrement le blog et que mes papiers devenaient rares.

En effet, il y eut des périodes avec un papier par semaine et depuis cet été, la fréquence est plutôt passée à un par mois.

Dois-je écrire un papier très fréquemment comme si j'étais rédacteur dans un hebdomadaire ou bien me laisser guider par mes envies?
"Oui mais moi j'écris pour le plaisir" est-ce pour cela que les autres écrivent sans plaisir ?
C'est comme pour la photographie, il y a des photographes amateurs et il y a les professionnels cela ne donne pas le même résultat mais je suis sûr que les pros ont énormément de plaisir dans leur art.
Tout à l'heure je vais aller encadrer l'entraînement à Melesse avec plaisir.
Là j'écris avec plaisir.

Le plaisir de vous retrouver, le plaisir de me retrouver, le plaisir de mettre du sens dans ce que je fait dans ce que je transmet.

A mon retour du vietnam, j'ai été pris dans un tourbillon, entre mes obligations professionnelles, mes engagements comme responsable dans la course à pied, je n'ai presque pas eu de WE de repos en Famille.
Au summum de mes déplacements s'est aussi greffé mon engagement à courir le 100km de Millau. Ensuite, je me suis aperçu que je n'ai tenu aucun entraînement à Melesse pour cause de déplacement en 4 semaines.
Au Bilan, des Week Ends, Millau, Paris, Pointe à Pitre, Paris, Vannes. Ma famille m'a manqué et j'ai eu un grand coup de cafard.

Quand je me mets à écrire en utilisant la première personne du pluriel, il y a suspicion de schyzophrénie.

Nous avons des personnalités multiples, nous avons des rôles multiples, jouons nous la comédie ou sommes nous sincères ?

Nous arrivons au pourquoi de tout ce charabia qui paraît sans queue ni tête et pourtant c'est pour vous rassurer que loin est la folie et presque loin est le pétage de plomb.

Nous y sommes, faisons une liste des différents rôles qui rythment, nourissent, agrémetent nos vies.
Devons nous les prioriser, les classer ?

Nous n'y arrivons pas.

Si quand même,
dans le temps passé,
- c'est la famille qui en a le moins mais c'est le plus important,
- le travail est important, car nécessaire et
- le reste est accessoire.
la course à pied qui est accessoire prends quand même énormément de temps.

Dans toutes ces facettes, recherchons du sens.

Pour boucler ce papier, nous allons faire le chemin à l'envers entre ce vendredi 5 novembre et le dimanche 31 octobre de St Pol Morlaix

Ce vendredi matin, se tenait une réunion d'organisation du marathon de Rennes, nous avons finalisé le parcours du 26 juin 2011.
Nous avons discuté sur les demandes des marathoniens.
Quel est le point de vue des coureurs, qu'est-ce qu'ils recherchent.
Un parcours, des animations, du public, un chrono, pas de chrono, un TS, une médaille ... un sourire , de la reconnaissance?

Nous travaillerons plusieurs années pour que ce soit un succès à toujours renouveler et améliorer.
Nous allons commencer par une première édition, les critiques nous permettront de nous faire progresser.

Dans l'équipe, il y a des non-coureurs, le maître mot :"donner du sens".
Nous nous sommes engagés pour un marathon avec
- une charte pour un eco coureur,
- avec un engagement de soutenir, financer un orphelinat et un stade en Ethiopie avec Mama Ethiopia.

Encore une fois, croyez vous qu'il n'y a pas de plaisir quand on s'engage, quand on se mobilise, qu'on est bénévole ?
Nous avions autour de la table le charlie marathonien, le charlie entraîneur pour parler de ses athlètes et le charlie organisateur de course.

Les rencontres et les personnages rencontrées sont multiples et de tous horizons, c'est une vraie richesse.

Jeudi
journée de travail au bureau, il y a le charlie chef d'entreprise, il faut aussi la facette professionnelle, pour équilibrer une vie normale et gagner sa vie.

Jeudi midi, entraînement au stade à Cesson-Sévigné à 500m du bureau, c'est tellement pratique et tellement bien de pouvoir s'entraîner quand il fait jour.
C'est mieux pour le moral et c'est tellement agréable de voir les copains sur le stade et autour des étangs pour l'échauffement.
Nous étions plusieurs entraîneurs Bruno, Thierry, Alain de Cesson. Pendant l'échauffement nous échangeons, nous partageons des points de vue et nous profitons de la présence de quelques coureurs que nous suivons pour donner des consignes ou bien affiner une séance de qualité.
Affiner c'est par exemple, changer la quantité des intervalles ou bien changer les temps de récupération ou bien simplement annuler une séance, la transformer en footing plus étirements.
Nous avons l'impression de toujours dire les mêmes choses mais il y a toujours des "débutants" qui ne comprennent pas qu'un plan doit être adapté à notre rythme de vie à
des obligations familiales ou professionnelles.

En terme de planification d'entraînement, il y a même des coureurs avec 15 ans de CAP qui sont encore débutants.

illustration: Une réunion nous empêche de faire la séance prévue alors le coach propose une réorganisation de la semaine.
Le boulot va nous bloquer jusque très tard alors pas de piste disponible nous changerons la séance de temps de controle sur distance, nous passerons en intervalles temps de course temps de récupération "dans le noir".

Des coureurs s'entêtent à vouloir rattraper la séance, c'est malheureusement souvent la cause de blessures petites ou graves.

Sincèrement, la séance de jeudi midi a été très très agréable, Thierry encore sur un nuage après sa course de 10km Taulé-Morlaix a fait sa dernière séance de rappel d'allure marathon à J-10.
Sur une base de 3'55, il est calé pour 2h45 au marathon Nice-Cannes. C'est tellement imprimé, que sa Fréquence cardiaque est extraordinairement basse dans son 2x4000.
Alors que certains sont à FC 168, lui est en dessous de 150 et dérive jusqu'à 152 au bout des 8000m. Olivier LM qui a fait le même chrono à Taulé avec la même FC sur 10K avait une FC à 154, à Berlin cela a donné 2h46. C'est super pour le moral d'Olivier et pour le mental de Thierry
Le cardio-fréquence-mètre servira surtout à enegistrer la courbe pour analyse ultérieure car sur la course, nous savons que thierry ne sera pas à 152 mais il devra quand même ne pas aller se cramer à des FC hautes trop tôt.
Pendant que thierry tournait, d'autres faisaient footing de récupération et ceux en préparation de La Rochelle avaient encore le semi st pol morlaix dans les pattes les premiers jours de la semaine et n'ont fait de la qualité que mercredi ou ce jeudi.
Au bilan de ce jeudi, charlie chef d'entreprise, charlie coach, charlie coureur, le soir quand même charlie en famille.

Mercredi
journée au bureau, pas de séance au stade le midi pour cause de réunion de préparation du marathon de Rennes.
Les fidèles gentils organisateurs du club JA Melesse sont de la partie, Bruno et Thierry. Nous sommes très satisfaits de cette rencontre à 8 mois d'un événement où nous ne courrons pas mais nous allons faire de nombreux heureux.
Courir un marathon c'est fabuleux permettre à des centaines de réaliser leur rêve c'est magnifique.

Cela tombe bien de ne pas courir, les quadris sont encore un peu douloureux à cause des bosses de St Pol Morlaix.
charlie coureur en récupération

Mardi,
qu'est-ce qu'ont fait tous les multiples Charlie ? en cette seule journée vous avez un panorama de ce qui se passe presque tous les jours de la semaine.

Le charlie matinal, ouvre l'oeil à 5h, c'est tôt, mais il n'arrive pas à rester au lit, alors avant d'aller faire un footing à la frontale il se met à l'ordinateur.
P... de nombreux courriels sont dans sa boîte, il y a de tout, des messages pro, des interrogations d'athlètes en pleine préparation, des questions de coureurs divers même pas dans son club ni même des amis qu'il suit.
Il y a des mails liés à des obligations administratives, cela concerne le charlie président de l"association multisport de Melesse au dessus du club d'athlé.
Il y a des messages concernant le charlie directeur technique du marathon.
Il y a des messages concernant les mutations ou bien les invitations aux divers cross officels ou non.
Le président du club d'athlé doit gérer sa présence ou non aux différentes instances dont la future AG de la LBA.
Le soleil se lève et le charlie internaute n'a pas fini de regarder les différents comptes web qu'il gère (charlie perso, charlie boulot, marathon rennes).
Tant pis, trop tard, pas de footing, il faut aller au bureau après plusieurs heures de traitement informatique. Un courriel peut "couter" 1/2 seconde c'est à dire envoi dans la corbeille, comme plusieurs dizaines de minutes comme par exemple la réception d'une courbe de FC qui montre qu'il faut modifier les séances à venir.

La matinée passe très vite le charlie informaticien quitte son bureau, 12h c'est déjà l'heure d'aller retrouver les copains au stade.
Quel bonheur de retrouver l'ambiance course. Dès le vestiaire ça parle des performances de chacun, qui sur Taulé, qui sur St Pol.
La compétition est encore présente dans les mollets, les ischios et les quadris, donc pas de séance dure, seulement un footing.
Avec les sensations comme cela, ça encourage le charlie entraîneur à demander à tous ses athlètes à vérifier qu'ils ont un peu récupéré avant de reprendre les séances dures.
En terme de volume, on pourra diminuer d'un tiers les séances classiques.
En fait certains ne préparent rien de bien précis, ils sont en préparation générale alors nous appliquons le standard, 10km à fond 72h de récup, semi à fond 5 jours de récup.
Si par contre, comme c'est le cas de pas de gars de Melesse, nous somme en préparation spécifique marathon de la Rochelle en l'occurence, nous devons reprendre l'entraînement avant d'avoir complètement récupéré.
Les préparations marathons ont toujours des semaines chargées avec des séances qui s'enchainent et certaines se font sur fond de fatigue.
Le charlie marathonien sent bien qu'un semi dans une préparation spécifique doit être bien géré car la fatigue n'est pas anodine.

Lundi 1er novembre
C'est un jour férié, cela faisait des lustres que le charlie matinal se levait entre 5 et 6 heures WE compris, là, lever 8h c'est une méga grasse mat'
Il est clair que le corps se souvient des efforts fournis la veille, pas de footing à la fraîche et par contre début d'analyse des courbes de FC des copains.
Comme la plupart n'ont pas encore envoyé leurs fichiers polar ou garmin, c'est "analyse comparée" de celle de patrick qui portait mon polar et la mienne que j'ai récupéré de ma montre garmin, via le logiciel GTC, Sportracks puisle convertisseur fitlog/hrm-pdd.
La courbe de patrick n'est exploitable que sur la fin du semi. La mienne montre les dénivelées ... pfff... c'est vrai que c'était dur.
Tous les copains m'ont rappelé que leur plans d'entraînement s'arrête le 31 octobre. En effet, j'ai besoin de voir dans quelles conditions ils ont couru le dimanche pour peaufiner la suite.
Pour La Rochelle nous entrons dans les deux dernières semaines les plus chargées. C'est souvent là qu'interviennent les blessures si nous n'écoutons pas notre corps.
Nous avons en général suivi une progression dans le volume et le corps a bien été sollicité.
Le semi à 4 semaines n'était pas obligatoire mais c'est le seul que nous avions, je préfère celui à 3 semaines quand c'est possible mais avec La Rochelle ça a toujours été St PolMorlaix à 4 semaines.
Il y a plusieurs stratégies et plusieurs conséquences sur le coureur.
Certains font un relâchement relatif avant le semi et courent le semi à fond et arrivent à faire un super chrono voire battent leur record.
Ils sont euphoriques ensuite, continuent un plan qui tient compte ou non de la récupération, se blessent ou non et 4 semaines après, ils font un chrono ou non.
Certains sont en plein dans les semaines de montées en volume, ne relâchent pas et courent le semi sur fond de fatigue.
Ils ne font pas un beau chrono, certains font une mini-déprime, le coach doit les engueuler et leur rappeler que c'était une compétition intermédiaire en pleine prépa.
Parmi ces coureurs, il y a des habitués aux semis de prépa et constatent qu'ils ne sont même pas fatigués après.
En terme de FC, nous avons de tout.
Le parcours st Pol Morlaix ne se prête pas du tout à travailler un rythme régulier avec des allures calibrées et des FC correspondantes.
Le seul travail contrôlé ne peut se faire que par la FC ou bien comme font les anciens hostiles au CFM en course, ils font à la sensation.
Pour ma part, utilisant la FC depuis de nombreuses années, je demande à mes gars de le mettre, d'enregistrer et soit de ne pas le regarder soit de fixer des valeurs à ne pas dépasser jusqu'au 7, puis jusqu'au 15 et plus rien jusqu'à la fin.
Dans les semaines qui entourent le semi il y a des séances avec de l'allure spécifique marathon, les FC vont sans doute évoluer, elles sont un très bon indicateur de l'efficacité de l'entraînement.
Même avec des gars connus depuis plusieurs années, la courbe de chûte de FC à allure spécifique marathon n'est pas la même à chaque préparation.
Nous constatons des chûtes de 5 pulsations en 5 ou 6 semaines et quelquefois cela va même au delà de 10 puls.
Attention, je dirais "au pif" que cela représente 90% du résultat final.
Le coach est désappointé quand il est sûr archi-sûr que son gars va faire une perf à la vue de la fin de préparation et que le jour J, cela ne se fait pas.

Dans l'après midi, je me suis reposé, j'ai fait une sieste, ensuite je suis allé au crépuscule faire un petit footing. De m'habiller, de mettre les chassures de course, cela ne me faisait pas vraiment plaisir.
Un lundi normal, c'est l'heure où je me dis :" une journée de travail, je ne suis pas en forme mais je ne dois pas me poser de question, j'y vais" et je vais au Dojo, je monte sur le Tatami, dès l'échauffement je suis fatigué et n'arrive pas à tenir le rythme des jeunes mais je suis bien au fur et à mesure que le temps passe.
Là ce n'est pas un lundi normal, je ne fais pas de judo et au fur et à mesure des kms courus, je me sens de mieux en mieux.
Le plaisir est là. Oui je cours pour le plaisir et Oui je vais me faire plaisir dans 4 semaines à La Rochelle, je n'y vais pas comme professionnel, je n'y vais pas contraint et forcé, j'y vais parce que j'ai retrouvé l'envie de tout donner, de ne pas faire semblant, je n'irai pas faire une grosse randonnée urbaine, "être marathonien c'est courir un marathon, donc c'est courir 42,195km".

Dimanche 31 octobre
Nous avons reculé l'aiguille de nos montres d'une heure.
Après mon voyage aux caraïbes, mon horloge biologique s'était un peu décalée, avant je me levais à 5h après c'était 6h.
Avec le passage à l'heure d'hiver, rebelote, tous les matins, ce sera 5h, là, c'est pire, je retrouve ce que je n'avais pas connu depuis très très longtemps.
Avant les compétitions, je dormais très mal, je me levais très tôt voire je ne dormais pas du tout.
Plusieurs fois pour La Rochelle couru je crois 4 fois, j'ai fait nuit blanche.
En ce jour de St Pol Morlaix, cela me fait drole de retrouver le stress du compétiteur.
Mon sac est prêt depuis samedi soir.
Ma décision avait été déjà prise, tout le semi sera couru à l'eau.
Si je tape dedans, je devrais connaître une hypoglycémie vers la fin.
Les dernières fois où j'ai fait cela, c'était au 18ème donc 3 kilos dans le dur, très dur comparable à une fin de marathon.
Le plan est de constater sur le plat le mauvais rendement FC/allure en étant archi-cuit.

rdv 8h15 pour prendre le car direction Morlaix, le club a réservé le dernier disponible et c'est un 50 places. Nous somme dix-huit, je trouve débile que des dizaines de voitures feront le trajet aller retour Rennes Morlaix alors que nous avons de la place.
la prochaine fois nous communiquerons mieux et ceux qui aiement ces déplacements en car feront de la promotion.

Le trajet aller est très sympathique et calme.
Nous discutons et constatons que même si nous nous voyons aux entraînements et aux courses, c'est rare d'avoir autant de temps pour discuter et partager.
Je décide de ne pas perturber la concentration des coureurs et moi-même constate que le stress continue à grimper.
Les compétiteurs connaissent cela, le goût dans la gorge comme si "l'acide" remontait. D'autres disent avoir "le coeur au bord des lèvres".

Dans le car du retour, chaque coureur a pris le micro et a raconté sa course. Il y a eu de très belles expériences avec pour la plupart la fierté d'avoir battu son record personnel sur 10k ou sur semi et pour d'autres d'avoir vécu un bon moment.

Ma course en elle-même ... c'était pour moi un grand moment de retrouvailles avec la pugnacité du compétiteur. L'hypo prévue a bien été là juste dans la descente après taulaix donc elle a été vers le 17ème, la fin sur le plat a été dans le dur. Tout le monde me doublait. L'envie d'abandonner était là comme sur la fin d'un marathon. L'allure était pitoyable.
Un kilo avant la fin mon amid dédé Sicot s'est mis à courir à côté de moi, il m'encourageait, je le voyais bien regarder ma foulée alors je m'appliquais à ne pas être "moche".
Il ne m'a fait de reflexion alors aux prochains entraînements je pourrais encore montrer les éducatifs et répéter que sur la fin, le travail de PPG et PPS permet de ne pas se ratatiner.
Certes je suis loin des chronos d'il y a cinq ans (13 minutes de plus au semi), c'est comme ça, c'est la vie, mais en tous cas, mon moral est excellent j'ai envie d'en découdre j'ai envie d'aller au maximum de mes capacités actuelles.
Si j'avais un entraîneur il accepterait de prendre du temps à regarder comment me faire faire le maximum et nous aurions sans doute ensemble plaisir à performer.


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