lundi 18 avril 2011

deux marathonniens en 2h41 et 2h42 à Paris


Voici un belle illustration du fait qu'il faut toujours remettre dans son contexte une performance.
Nous allons comparer ce qui a été accompli par Olivier Le Moigne et Cédric Faucon.
Tout d'abord, partons deux marathons avant. Olivier à New-york 2009 fait 2h54 puis à Berlin 2010 2h46, Cédric à Paris 2010 fait 2h35 à Nice-Cannes 2010 2h39
Olivier a battu son record en 2h41 alors que Cédric a assuré la qualification sénior en 2h42.
Cet automne, à Taulé-Morlaix, la consigne pour thierry Collen, Olivier et Cédric c'était de se faire plaisir sur 10K, ils sont arrivés tous les 3 en 3 secondes en 34'17,34'17 et 34'20.
Cet hiver, ils n'étaient pas dans les mêmes cross, puisqu'Olivier est vétéran et Cédric Sénior.

Bien entendu, à la vue de la progression des chronos, en fin de course, la motivation étant complètement différente, le rendement ne peut pas être le même.
La performance est dépendante de la motivation. Dès le départ quelquefois c'est déjà joué parce que le coureur n'est pas content de sa préparation, Cédric a "raté" plusieurs séances. Par contre même si tous les voyants sont au vert question physique, montée de FC à cause du printemps puis stabilisation lors de l'adaptation, la météo peut déjà faire des dégâts dans la tête des coureurs. Il y a de tout, le gars qui veut absolument rester dans l'allure cible et le gars qui se cherche des excuses pour s'installer dans une allure confortable. C'est là que c'est difficile. Il faut rester concentré sur sa course, gérer les éléments, composer avec la chaleur, le vent-contre les groupes qui se font et se défont, courir seul parfois, se battre contre la lassitude. Le marathon, c'est long et c'est fatigant, c'est longuement fatigant.
Enfin, nous pouvons constater que si nous repérons des FC caractèristiques, nous avons plus de chance d'aller au bout et ramasser à la pelle ceux qui ne veulent pas intégrer les conditions météo dans leur plan de course.
Les séances d'entraînement ont été réalisées aussi bien pour l'adaptation du corps, que pour mémoriser les allures ou les fréquences cardiaques caractéristiques que pour se forger un mental de combattant. Le cross l'hiver donne un mental de guerrier, c'est comparable à de la lutte, on se bat en homme à homme. Les séances qui durent sur route ou sur piste, permettent de se préparer à lutter contre la fatigue.
Déjà, Olivier a bien mis le marathon comme seul objectif dans son calendrier de printemps. Il a couru un semi marathon, celui-ci a été choisi à 3 semaines et il a suivi les consignes: 10km pour faire une répétition générale du marathon puis les 11,1 km en lâchant les chevaux.
Ceci donne de belles informations, des FC intéressantes.

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